Le Forum des médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique : ‘’Respect des droits et autonomisation de la femme’’ suit son cours. Les 70 journalistes, venus de l’Afrique de l’ouest, du centre et de Madagascar, prennent part aux activités qui meublent le forum. Dans l’après-midi du mercredi 04 décembre, deux communications ont été données. Les thèmes débattus tournent autour du rôle des médias dans le questionnement des gouvernements sur leur redevabilité sur les questions de protection des droits humains, des femmes et des filles puis un partage d’expériences des jeunes défenseurs(es) des droits humains.
L’essentiel à retenir des communications de la soirée est que malgré les efforts fournis par les organisations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, du travail reste à faire, car certaines traditions perpétuent les violences faites aux femmes.
Pour les influenceurs présents au panel, il faut promouvoir l’égalité et l’équité dans tous les domaines, travailler à l’interdiction définitive des mariages des mineurs et les mutilations génitales toujours pratiquées dans certaines régions d’Afrique. Veiller à une protection juridique et financière des femmes pour réduire les rapports de domination homme-femme. Des échanges résultent aussi l’importance de l’éducation des garçons dans le système patriarcal que prône l’Afrique.
Pour ce qui est un panel dédié au rôle des médias dans le questionnement des gouvernements sur leur redevabilité sur les questions de protection des droits humains et particulièrement ceux des femmes et des filles, il faut retenir que « Pour interpeller les gouvernants sur le respect des droits des femmes et des filles, il faut que les journalistes se forment, connaissent les engagements pris par leurs pays, et fassent l’état des lieux des instruments législatifs pris. » Cela passe par la spécialisation des journalistes, leurs capacités à faire parler les victimes, pouvoir trouver des angles pointilleux, innover afin de pouvoir choquer les gouvernants. Ceci dans le but d’atteindre sa cible.
Notons que ce forum est organisé par le REMAPSEN avec l’appui technique et financier de l’ONU Femmes et le Fonds français Muskoka. Il rentre dans le cadre des 16 jours d’activisme pour la fin des violences faites aux femmes et aux filles. Les travaux se poursuivent ces 5 et 6 décembre.