Le Bénin franchit une nouvelle étape dans la modernisation de sa sécurité maritime. Ce vendredi 7 mars 2025, la préfecture maritime du Bénin a organisé une rencontre avec les professionnels des médias à Cotonou, afin de présenter le nouveau système de surveillance des espaces maritimes, opérationnel depuis un an.
Un pas de plus vers la modernité

Le Bénin dispose désormais d’un système de haute technologie pour renforcer la surveillance de ses eaux territoriales, dans le cadre de la lutte contre la piraterie et d’autres activités criminelles telles que la contrebande. Lors d’une visite guidée par le préfet maritime Ahoyo Maxime Fernand, les journalistes ont pu découvrir les capacités de ce dispositif avancé. Selon le préfet, « le gouvernement béninois a pris la décision de mettre en place un système de surveillance de nos espaces maritimes, de protéger le transport maritime et d’assurer la sécurité de tous les usagers ». Ce système, a-t-il ajouté, contribue largement à la crédibilité du pays et à son développement. « Le centre de surveillance fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin de garantir un environnement sécurisé pour les investisseurs étrangers, favorisant ainsi le développement de leurs activités et, par conséquent, l’économie et le bien-être social du Bénin », a-t-il précisé.
Des équipements de pointe pour une sécurité optimale

Ce dispositif de surveillance, selon le préfet Maxime Ahoyo, est composé de radars, de caméras et de drones permettant une surveillance maritime en temps réel. Il a pour objectif de prévenir tout incident en mer et d’intervenir rapidement grâce aux équipements et à la coopération avec d’autres administrations compétentes. Depuis sa mise en place, de nombreux navires impliqués dans des activités de contrebande ont été arraisonnés et détournés grâce à ce système. « Si un navire se trouve dans nos eaux territoriales sans autorisation ou sans avoir signalé sa position, nous prenons les mesures nécessaires pour garantir la sécurité, en agissant dans le cadre de l’État de droit », a affirmé le coordinateur national des opérations maritimes. Il a également souligné que le Bénin est le premier pays de la sous-région à s’être équipé de tels matériels pour protéger son espace maritime.
Ce système permet à l’équipe administrative de la marine de suivre, depuis sa base, l’ensemble des trafics qui s’effectuent dans le pays, voire au-delà du continent. Le préfet a insisté sur le fait que « nos espaces maritimes abritent des infrastructures stratégiques telles que des gazoducs, des câbles sous-marins et des zones marines protégées, toutes surveillées en temps réel. Ces informations sont affichées sur les écrans, ce qui permet aux opérateurs de suivre les mouvements des navires et de prévenir tout incident ».
Renforcement de la sécurité des frontières terrestres à venir
Pour finir, le préfet Fernand Maxime Ahoyo a remercié le gouvernement pour ses efforts dans le domaine maritime. Il a ainsi profité de cette rencontre pour annoncer qu’une étude est actuellement en cours pour mettre en place des dispositifs de pointe afin de renforcer la sécurité des frontières terrestres du pays, en complément de la surveillance maritime.
François D’Assise BATCHOLA