L’agitation à laquelle s’adonnent les clubs de jeux de quartiers que Boni Yayi a invités à sa sortie de Golden Tulip au déprimant de la Fcbe pour assouvir sa vengeance contre ses anciens amis, n’a rien à voir avec la raison. Ils ont faim et pensent trouver dans cette révision de la constitution, l’occasion en or pour réparer leur voiture.
Conséquence : il faut faire un peu de bruit pour voir si le président Talon ne va pas laisser tomber quelque chose. Habitués à ces jeux, alors qu’ils n’ont même pas un élu dans le quartier où se trouve la baraque qu’ils ont louée pour servir de siège du parti, ils s’agitent à la Une des journaux et sur des émissions télés.
Ce sont eux qui crient le plus comme si quelqu’un avait besoin de leur caution dans cette affaire de révision de la constitution. La plupart d’entre eux n’ont même pas lu une page de la proposition de lois du député Br, Assan Seibou.
Pour eux, c’est l’occasion de faire suffisamment de bruit afin que quelqu’un murmure dans les oreilles du président Talon, qu’il faut acheter leur silence ou leur adhésion à la cause.
Malheureusement pour ces marchands politiques, le président de la république n’est demandeur de rien. Déjà qu’il a accepté le sacrifice de de laisser deux mois de son mandat dans cette affaire, il n’entend pas sortir un kopeck au profit de ces jeunes désœuvrés qui misent tout sur la politique.
Et c’est le même sentiment au niveau de tous les députés qui remuent la queue du côté de l’UP le Renouveau. Tous veulent un peu d’attention sonnante et trébuche de la part du président Talon.
Sinon que rien ne justifie au regard des articles de la proposition qui n’ont d’ailleurs rien de suspects pour nourrir leur pseudo méfiance.
Vivement que le président sorte quelques millions pour calmer leur soif afin de permettre au Bloc républicain de faire évoluer les discussions avec l’opposition dans une sérénité totale.
Nulle part au monde, le président sous qui la révision de la constitution s’annonce, ne laisse les députés se sentir isolés du bifteck dans cette seule occasion pour eux de l’éventrer financièrement. C’est la saison des chantages pour voir si le président ne va pas changer de méthode pour devenir facile à gratter et couper.
Aboubakar TAKOU