Du 23 au 29 novembre 2025, une délégation gouvernementale et parlementaire a sillonné le département du Borgou dans le cadre d’une vaste tournée de sensibilisation sur la révision de la Constitution. Placée sous la houlette du député Robert Gbian, cette mission avait pour objectif d’expliquer les principales innovations de la loi N°2025-20, adoptée le 14 novembre dernier avec 90 voix pour, 19 contre et aucune abstention.
Accompagné de la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, de la ministre conseillère aux Affaires sociales et au Travail, Mariam Djaouga Sacca, du préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, ainsi que de plusieurs cadres politiques et directeurs départementaux, Robert Gbian a parcouru huit communes : Bembèrèkè, Kalalé, N’Dali, Nikki, Parakou, Pèrèrè, Sinendé et Tchaourou.
Partout, la délégation a été accueillie par les populations, les sages, les notables et les autorités locales. L’occasion pour les représentants de l’État de détailler les changements majeurs introduits par cette révision, parmi lesquels :
· La création d’un Sénat, composé notamment d’anciens présidents de la République, de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle, ainsi que de personnalités nommées par le chef de l’État.
· L’allongement du mandat présidentiel, passé de 5 à 7 ans, renouvelable une seule fois dans la vie.
· L’alignement de la durée des mandats des députés et des conseillers municipaux et communaux sur le même cycle de 7 ans renouvelable.
Un autre point essentiel abordé lors des échanges a été l’instauration d’une trêve politique. Celle-ci interdit, entre deux échéances électorales et jusqu’à 12 mois avant le scrutin, toute « animation politique à finalité compétitive et électorale ». Les partis d’opposition sont tenus de proposer « des alternatives constructives » plutôt que de simples critiques. Un « pacte de responsabilité républicaine » sera conclu sous l’égide du Sénat pour encadrer cette collaboration.
À l’issue de cette tournée, Robert Gbian s’est dit satisfait de l’intérêt manifesté par les populations. « Depuis l’avènement du régime de la rupture, nous privilégions le dialogue avec les populations en leur expliquant le travail que nous faisons en leur nom au Parlement », a-t-il déclaré, soulignant la volonté des autorités de maintenir une proximité avec les citoyens.
WM



