Ousmane Sonko, chef du Pastef, n’a pas pu se présenter à la présidentielle de 2024 à cause d’une condamnation judiciaire. Mais il laisse entendre qu’il pourrait se présenter en 2029. Le 7 décembre 2025, lors de la journée des Martyrs et des victimes, il a déclaré : « Pour toutes les élections à venir, si je n’y participe pas, c’est que je l’aurai voulu. »
Longtemps vu comme le successeur de Macky Sall, Sonko avait été empêché de concourir en 2024. Son allié Bassirou Diomaye Faye avait alors représenté le Pastef et remporté l’élection, un succès souvent interprété comme un soutien indirect à Sonko.
Depuis son élection, Diomaye Faye a nommé Sonko Premier ministre. Ce poste lui permet de participer aux décisions du gouvernement et de mieux connaître le fonctionnement de l’État. Certains pensent qu’il pourrait attendre un ou deux mandats avant de se présenter pour renforcer son influence et préparer son retour.
Sa condamnation à six mois de prison avec sursis et à 200 millions de francs CFA d’amende dans l’affaire de diffamation contre l’ex-ministre Mame Mbaye Niang reste discutée. Ses partisans rappellent que l’amnistie générale adoptée après l’alternance aurait levé tout obstacle légal, tandis que certains opposants estiment que cela pourrait poser problème.
Pour l’instant, Sonko ne dévoile pas son calendrier exact. Il semble vouloir garder le contrôle de sa stratégie politique, et au Sénégal, tous les regards restent tournés vers lui.
Fallone CHABI-BONI



