Reçu sur un plateau télé, le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, Porte-parole du Gouvernement (SGAG-PPG), Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI a attiré à l’entame de ses propos l’attention sur les textes de la CEDEAO et son esprit de facilitation.
« Si vous avez bien lu la déclaration de la CEDEAO à l’issue de son sommet extraordinaire d’Abuja, la CEDEAO avait d’abord donné un ultimatum aux militaires ayant fait irruption sur la scène au Niger. Elle n’a pas exclu les voies de discussion, de médiation et elle a indiqué qu’en tout état de cause, elle n’excluait pas le recours à l’usage de la force au cas où ces militaires n’entendaient pas raison. Donc, la CEDEAO dès le départ n’a pas été dans l’intransigeance absolue. Elle a indiqué qu’il y avait des étapes qu’elle entendait explorer et qu’à défaut de solution, elle recourait à la force » a affirmé le SGAG Houngbédji.
Faisant remarquer que la CEDEAO a toujours été contre les coups d’Etat, donc contre le putsch du Niger, il dit que les Africains ne doivent pas s’accommoder du retour des militaires au pouvoir non pas par la voie des urnes, mais par la voie des armes. Car « nos pays depuis plusieurs décennies déjà ont fait le choix de la voie de la démocratie comme voie d’expression des peuples et voie de conquête et d’exercice du pouvoir politique ».
N’ayant pas occulté de mettre en avant l’esprit mesquin qui entre griffes anime les coups d’Etat ou le renversement à divers postes, il préconise le respect de la démocratie. Le serment prêté par les peuples lors de leur indépendance. « La démocratie est perfectible comme tous les systèmes au monde. Mais ce sont les erreurs, ce sont des manques, ce sont les insuffisances qui sécrètent la perfection au fur et à mesure du système pour qu’à terme, on dise ah oui nous progressons globalement. Dans nos pays, vous le voyez, personne ne voit des populations se lever et dire : Militaires, intervenez et déposer le Président de la République parce qu’il ne nous représente plus ».
Pour dire que malgré les tensions, les populations ne renient pas la démocratie et la CEDEAO l’a si bien compris même si jusqu’à présent avec ses sanctions contre les putschs.
G.A
