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Politique

Stratégie cachée derrière le retour de l’ancien président devant la scène politique : HOUNDÉTÉ CANDIDAT, YAYI DÉPUTÉ POUR PRENDRE LE PERCHOIR

Le président Talon évolue inéluctablement dans la malédiction de la fin de mandat. Et pour cause, la cacophonie actuelle dans son camp. Olivier Boko sera candidat avec ou sans le soutien de son frère Talon. Et il pèsera lourd dans les deux partis présidentiels.

Djogbénou est déjà lancé à une vitesse de fusée que rien ne peut plus arrêter. Mais dans le peuple des partisans de la Rupture, c’est Wadagni qui a le vent en poupe avec des percées fulgurantes dans le camp de la jeunesse de l’opposition qui se voit en lui comme un travailleur et un visionnaire.

Trois candidatures irrévocables qui devront se partager la petite côte de popularité déjà en déclin, de leur leader Talon. Voilà le tableau peu reluisant de la mouvance présidentielle qui malgré ses atouts à la Cena et à la cour constitutionnelle, devra batailler dur pour s’offrir une certaine légitimité de pouvoir rêver d’une continuité de la vision Talon.

En face, c’est la bonne fortune dans l’opposition. La période on ne peut plus indiscutable de la vache grasse. Les chantiers de construction du président Talon n’ayant plus d’aura pour séduire les Béninois, c’est le boulevard à l’opposition qui a une batterie d’arguments que Patrice Talon travaille chaque jour à renforcer croyant être dans la bonne dynamique.

Garder les prisonniers dans ses geôles et craindre comme la peste le retour des exilés n’auront de productivité que de renforcer le langage séduisant de l’opposition.

C’est pour ne pas se laisser griser par la facilité que malgré tous ces atouts, l’opposition au régime de Talon a cherché à inventer le schéma du retour de Yayi devant la scène politique. Ne pouvant plus être candidat à la magistrature suprême, l’ancien président qui croit n’avoir pas encore tout donné à son pays, voudra bien loucher du côté de l’Assemblée comme deuxième personnalité du pays. Une position qui lui permettra aussi de contrôler à la lettre, son petit qu’il aura placé dans le fauteuil présidentiel.

En absence donc des Madougou, Komi Koutché et les autres , c’est le fils Éric Houndété qui s’adjugera les faveurs du patriarche pour lui avoir obéi en 2016 en acceptant de s’aligner derrière le candidat de Yayi. Mieux, son adhésion au projet du Yayi pour lui reprendre la place de président du parti montre non seulement son amour pour le parti, son humilité à tout accepter mais surtout sa disponibilité à être toujours en phase avec ses aînés. Un pareil caractère a de quoi rassurer le président Yayi de son retour aux affaires par le biais du fils Éric à la Marina et dans le meilleur des mondes, lui-même Yayi à côté comme président de l’Assemblée nationale.

Un schéma ce d’autant plausible que la soif des Béninois est grande de revoir le système Yayi retouché au goût des nouveaux défis et surtout aux couleurs du très apprécié Éric Houndété qui par son adhésion à la paix, n’inquiétera même pas Patrice Talon. Qui dit mieux ?

Aboubakar TAKOU

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