J’ai entendu et lu les propos du porte-parole du gouvernement, mon confrère Wilfried Léandre Houngbédji dont je salue d’ailleurs la clairvoyance et la pertinence de l’argumentation. L’information qui n’a aucun soubassement matériel, administratif ou juridique, relève de la rumeur. Les amis qui pour des raisons de haine et de rêve de voir se briser la cohésion autour du président, trouvent encore à ruminer après la sortie de Houngbédji, ont un autre problème.
Le porte-parole du gouvernement a pourtant parlé en français facile : aucun acte ne matérialise un limogeage du ministre de la justice. Mieux, aucun ministre n’a été mandaté pour assurer un quelconque intérim. Il y a, c’est vrai, une situation entre le chef du gouvernement et son ministre mais cela n’a pas encore évolué à une démission ou un limogeage. La langue et les dents se rentrent parfois dedans mais finissent toujours par se calmer pour un meilleur vivre-ensemble. Sévérin Quenum et Patrice Talon sont avant cette collaboration gouvernementale, des amis. Si l’un n’a pas acté par un document le départ de l’un, l’autre n’a pas non plus déposé un mot écrit pour démissionner, leurs autres amis joueront les bons offices qu’il faudra pour ramener la paix.
Quenum a mille défauts comme nous tous d’ailleurs, mais vouloir coûte que coûte le voir éjecté du gouvernement pourrait conduire à une décision contraire chez Patrice Talon qui n’aime pas que les autres lui dictent son comportement.
Sévérin Quenum est toujours membre du gouvernement n’en déplaise à l’auteur confrère qui chauffe gratuitement un 45 degré alors qu’il ne sera même pas appelé à ce poste parce qu’étant loin et bien loin de cette galaxie mouvancière qu’il croit servir.
Aboubakar TAKOU