(Il veut coûte que coûte faire croire à une démission)
Le chantier du système partisan déniché et défriché par le prince de la Rupture, Patrice Talon, aura du mal à s’imposer tant qu’il y aura dans les couloirs de l’entreprise politique des voyous sans vergogne. Tant qu’il ne va pas être imposé aux partis politiques une charte de discipline et de morale pour décourager les marchands politiques. Car la politique est de loin, la science qui exige contrairement à la tradition chez certains, une bonne dose de sérieux, de morale et d’éthique.
Un parfait exemple de cette dégénérescence des valeurs dans la politique au Bénin est la vilaine grimace du sieur Athanase Aguiya. Précédemment coordinateur communal (CC) de Comé, il a été coupable de grands délits au point où sur insistance des autres membres du parti, il a été suspendu depuis le 20 décembre 2022. Mais au lieu de s’assagir dans la vie publique, il continuait à juste supplier ses camarades du Moele-Bénin sans se concentrer sur une introspection positive.
Ayant constaté que les rapports sur lui ne sont pas bons et qu’il sera officiellement exclu du parti dans deux semaines au congrès des 02 et 03 septembre prochain du parti, Athanase Aguiya qui n’est plus le Cc Comé, car remplacé par Vincent Houngbedjre qui assure l’intérim, s’est fendu d’une ruse à trois pattes. Renaître forcé dans un autre parti de la mouvance pour faire croire à une démission. Et pour maquiller son tour, il parle de démission d’un grand nombre de militants à Comé au profit du parti qu’il dit rejoindre.
C’est vrai que la classe politique béninoise n’est pas encore au fait d’un manifeste de bonne conduite et d’éthique. Mais accepter qu’un marchand d’illusions recalé, suspendu pour être exclu par la suite fasse des grimace avec son parti, n’est pas bien pour la santé du système partisan.
Mais pour qui connaît la rigueur et la ferveur du président de ce parti, certainement que quelqu’un lui a insidieusement refilé ce microbe pour ronger son parti. Quoi qu’il en soit, il est maintenant averti. Car il ne faut plus permettre aux mauvais oignons de venir contaminer le reste du panier. Le président Talon sait pourquoi il a tout mis dans les réformes politiques. Le système partisan devra vivre après lui. Et pour ça, il faut livrer une guerre farouche aux microbes politiques.
Aboubakar TAKOU
