Une semaine après la tentative de coup d’État déjouée le 7 décembre dernier, la classe politique béninoise a donné une réponse forte, visible et sans équivoque. Le dimanche 14 décembre 2025, la ville de Parakou a été le théâtre d’une grande marche politique, symbole d’unité nationale et de rejet catégorique de toute aventure putschiste.
Initiée par plusieurs formations politiques majeures, cette mobilisation a réuni le Bloc Républicain, l’Union Progressiste le Renouveau et la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Militants, responsables politiques et citoyens engagés ont battu le pavé pour dire non au coup d’État, non à la prise du pouvoir par la force, et réaffirmer leur attachement à l’ordre constitutionnel et à la continuité de l’État.
Au-delà de la foule, la marche s’est distinguée par la présence de figures de premier plan de la scène politique nationale. Le Général Robert Gbian, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi, le ministre Samou Seidou Adambi ainsi que l’honorable Charles Toko ont marqué l’événement de leur participation. Leur présence conjointe a donné à la manifestation une dimension à la fois politique, symbolique et institutionnelle.
À l’issue de la marche, les représentants des partis ont procédé à la lecture de motions de soutien, adressées à l’autorité préfectorale du département du Borgou. À travers ces déclarations solennelles, les formations politiques ont condamné avec fermeté toute tentative de remise en cause de l’ordre républicain et exprimé leur solidarité avec les institutions de la République, tout en appelant à la préservation de la paix sociale et de la stabilité nationale.
Ces motions ont été officiellement reçues par le préfet du Borgou, Djibril Cissé Mama. Saluant une démarche empreinte de maturité politique et de sens républicain, l’autorité préfectorale a assuré qu’elles seraient transmises à qui de droit, réaffirmant ainsi le rôle de l’administration territoriale comme relais institutionnel et garant de la cohésion sociale.
La mobilisation s’est poursuivie avec une série de témoignages portés notamment par le trio Charles Toko, Rachidi Gbadamassi et Samou Seidou Adambi. Dans leurs interventions, les responsables ont insisté sur la nécessité d’une vigilance citoyenne accrue et d’un engagement collectif pour barrer la route à toute tentative de déstabilisation. Pour eux, la démocratie béninoise, chèrement acquise, doit être défendue par des moyens pacifiques, responsables et résolument républicains.
Au-delà des discours et des motions, cette marche de Parakou s’inscrit comme un acte politique fort dans un contexte sous-régional marqué par l’instabilité institutionnelle. Elle envoie un message clair : au Bénin, les divergences politiques s’effacent face à la défense des valeurs fondamentales de la République.
Parakou aura ainsi servi de tribune à une classe politique déterminée à rappeler que le pouvoir ne se conquiert ni par la force ni par la violence, mais par le respect des règles démocratiques. Un signal fort, adressé à la nation et au monde, pour dire que plus jamais le Bénin ne tolérera la tentation du coup d’État.
Fallone CHABI-BONI



