Il n’a jamais aimé la fonction. Il n’en jouit même pas. Sans doute parce qu’il avait déjà tout. Ajoutons que ce n’est pas non plus les multiples appels répétés des populations à un second mandat qui l’auraient fait plier.
Talon est une curiosité de la nature qui était à quelques points de surprendre les Béninois à l’issue de sa tournée, en leur disant : maintenant convaincu de votre amour pour moi malgré ma rigueur, je ne peux ne pas dérober à ma promesse. Je ne suis pas candidat. Je ne ferai qu’un seul mandat.
Voilà la surprise que nous préparait le président Talon. Mais il a reçu un appel divin à son récent séjour parisien qui a précédé cette seconde phase de sa tournée des autres communes qu’il avait laissées.
Cet éclairage divin lui résumait son bilan en termes des fruits du choix par lui de l’option de la Bonne gouvernance comme remède qui manquait depuis des décennies pour conduire l’Afrique, le Bénin à la prospérité économique qui induit la vraie indépendance.
Aussi, à l’instar des libertés, de la démocratie, fallait-il, l’ingrédient majeur, la rigueur dans la gestion de la chose publique, pour faire enfin décoller l’Afrique.
Voilà ce qui a changé le discours du président Talon. Mais sachant que les mauvaises habitudes séculaires ont la peau dure et qu’il sera un peu difficile pour faire accepter par nos populations, ce nouveau dogme, le président Talon s’est vu investi d’une mission, d’un sacerdoce auquel il ne devrait point se dérober.
Il accepta donc le sacrifice et craque au prétoire d’Adjohoun de l’ancien maire Roland Da-Hefa :
« Je m’engage à poursuivre la dynamique. Je serai candidat pour défendre la démocratie, nos libertés et la bonne gouvernance. Rien que pour rendre durable la bonne gouvernance jusqu’à ce que cela soit un acquis pour chacun et pour tous. Je resterai dans la dynamique. »
Voilà qui est clair. Talon a succombé aux diktats de sa nouvelle religion, sa nouvelle conscience. Une conscience qu’il avait adoptée par sa rigueur sans savoir qu’il était dans la panacée pour délivrer notre grande malade, l’Afrique, à commencer par le Bénin, son pays.
L’heure a donc sonné pour le développement de l’Afrique et Adjohoun aura sa place dans l’histoire pour être le lieu où Talon a craqué à l’appel de Dieu.
Nous voilà ainsi donc embarqués pour encore 05 ans de gestion rigoureuse du bien public pour notre épanouissement réel.
À l’appel donc, chacun doit répondre par son changement interne et un comportement de gendarme contre son voisin pour l’observance stricte de cette nouvelle façon de gérer.
L’opposition est ainsi défiée à opposer à la Rupture ses éventuelles avaries. Sûr que les prochains jours sonneront l’heure des grandes dénominations qui vont appeler de la justice, une réponse digne de la bonne gouvernance.
On rumine à la tête de la commune de Parakou une mauvaise gestion qui a plongé l’actuel exécutif dans une magie faite de débrouillardise du maire Inoussa Zimé. C’est peut-être l’heure de répondre à l’appel du président Talon qui a demandé aux populations d’être le glaive qui protège la bonne gouvernance.