(Pendant que le président rêve d’une équipe qui gagne)
L’annonce de la fin des subventions sur le carburant juste après l’investiture du président Bola Tinubu le lundi 29 mai dernier, a provoqué un triplement du prix à la pompe du carburant dans les stations-service, un achat panique de carburant et surtout une ruée vers les stations-service, n’a pas seulement eu de répercussions au Nigeria. Le Bénin est aussi sérieusement touché.
Il est même en agonie en termes d’approvisionnement en carburant. Avec la hausse du prix du carburant de contrebande ou kpayo, les gens ont commencé à se ruer vers les stations-service. Du coup, la demande est devenue plus importante que l’offre. Tout simplement parce que, les différentes sociétés ayant des stations-service implantées à travers le pays n’arrivent plus à répondre à la demande. Autrement dit, c’est la pénurie dans les stations-service ou de longues files d’attente au niveau de celles qui en disposent pour le moment. Toute cette situation survient juste une semaine après cette annonce de la fin des subventions sur le carburant au Nigeria.
Quand l’amateurisme et l’agitation inutile dictent leur loi à la Rupture
Mais, est-ce qu’on devrait en souffrir d’un quelconque fin ou pas des subventions sur le carburant au Nigeria ? Absolument pas. Car le président Patrice Talon sait bien pourquoi il a doté son gouvernement d’un ministère de l’industrie et du commerce.
Alors, que fait Shadiya Alimatou Assouman au niveau de ce ministère pour que le Bénin soit en train de souffrir, alors que les circonstances poussent bon nombre de Béninois à se rendre dans les stations-service ? Malheureusement, la non-satisfaction de leurs attentes est illustrative du fait que le ministère du commerce ne s’était jamais préparé à un tel cas de figure malgré le bip de la fermeture des frontières nigérianes il y a quelque temps. Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Donc, être à la tête d’un ministère, c’est gérer des politiques prévisionnistes afin d’éviter toute mauvaise surprise, être sur pied de guerre pour parer positivement à toute situation. Comme on le dit au jeu d’échecs, avoir toujours un coup d’avance sur son adversaire.
Avec la situation que vivent depuis une semaine les Béninois, on comprend aisément que la ministre Shadiya Alimatou Assouman était dans un autre univers, mettant ainsi la Rupture et son chef en difficulté devant des populations qui le critiquent pour ne pas avoir une bonne politique des hydrocarbures, en surfant sur le kpayo pour répondre aux besoins des populations et en installant des stations-service pour les cadres qui peuvent s’y rendre. Aucune politique prévisionniste. Rien que de l’amateurisme, du bricolage, du bidouillage que vient renforcer l’absence d’une bonne politique pour notre sous-sol du côté du ministre de l’énergie, de l’eau et des mines, Samou Adambi. Le pipeline Niger-Benin devrait énormément inspirer ce dernier. Mais rien, il faut juste accompagner ce projet du Niger et se contenter de ce qu’il peut en tirer seulement. Pour les populations, Dieu s’en occupera avec le temps.
Au total, cette très mauvaise gestion des hydrocarbures au Bénin qui induit la pénurie dans les stations-service après la décision de Tinubu, est imputable à ces bonnes têtes bien faites que le président Talon n’a pas au niveau des ministères dirigés par Shadiya Alimatou Assouman et Samou Adambi, alors que le président rêve d’une équipe qui gagne et le croyait fermement jusqu’à ce qu’il commence par se séparer de Severin Quenum et Aurélien Agbénonci.
De toute façon, le chef de la Rupture doit vite sauver les meubles avant que les 7 ans d’acquis ne soient noyés par 3 ans d’amateurisme et d’agitation inutile pour faire croire le contraire. Il est encore temps de sauver les meubles et de redresser la pente pour Talon. Rien n’est encore impossible. Les conséquences de cette annonce de la fin des subventions au Nigeria doivent pouvoir réveiller sérieusement le Bénin.