(Pourquoi choisir de perdre son droit de parrainer en 2026 alors qu’il y a mieux à côté ?)
Fruit de leur rencontre du mardi 13 février, la direction exécutive nationale de l’Up le Renouveau a instruit le président de son groupe parlementaire, Aké Natondé, à l’effet d’une proposition de loi modificative et complétive de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral. Elle a par ailleurs insisté sur le fait que la proposition soit déposée, dans les meilleurs délais, sur la table du président Vlavonou, en cas de défaut de consensus autour de la proposition de révision constitutionnelle en instance portée par le Bloc républicain.
Comme l’indique le communiqué final de leur rencontre, la Direction exécutive nationale du parti de Joseph Djogbenou indique que ladite proposition reflète la position du parti telle que contenue dans la déclaration de son groupe parlementaire en date du 26 Janvier 2024 afin que les corrections puissent rétablir l’égalité entre les titulaires du pouvoir de parrainer dans le respect de l’esprit de l’injonction de la Cour constitutionnelle.
Ce qui implique que les actuels députés ne pourront plus parrainer les candidats à la présidentielle de 2026.
Une musique qui ne plaît à aucun député de cette législature, mouvance et opposition comprise. Maintenant, il va donc falloir que les 109 députés trouvent la formule adéquate pour concilier les directives de la Cour constitutionnelle et leur rêve de parrainer les candidats contrairement au schéma de la Direction exécutive nationale de l’Up-R. Et c’est là que la proposition du Br retrouve toute sa légitimité. Dès lors qu’il n’y a rien de suspect dans cette proposition, et qu’elle va réussir même à écourter le mandat d’un homme très indifférent de ce qui se passe tout en permettant de corser l’article 42 actuellement en vigueur pour qu’on ne parle plus de troisième mandat dans notre pays, les députés n’auront de choix que de regarder la vérité en face.
Oublier la chansonnette revancharde du président Yayi et celle de tous les autres partisans à la « Tout sauf Patrice Talon », pour opérer une chirurgie réparatrice de précision.
Entre le bruit contre ce qui n’existe pas et la lucidité d’agir contre la fatalité pour une légalité combinée à l’équité, les députés de cette 9ème législature ont un seul choix pour assurer la confiance placée en eux : accepter de lire et si possible, d’apporter des amendements à la proposition de loi portée par le député Br, Assan Seibou.
Aboubakar TAKOU