Le procès par contumace de l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, a connu un rebondissement imprévu ce jeudi 12 septembre. La cour a accepté une demande de reprise de l’instruction, repoussant ainsi sine die un verdict qui devait initialement être rendu prochainement. Une décision qui suscite des réactions contrastées.
Une procédure judiciaire complexe prolongée
L’audience de ce jeudi a été marquée par l’examen d’une demande – jugée recevable par la cour – de complément d’enquête. Logiquement, cette décision implique qu’un nouveau réquisitoire devra être déposé avant que les juges ne puissent rendre leur verdict.
Cet ajournement de la procédure a entraîné de vifs débats sur les délais. Alors que la cour souhaitait reprendre les travaux dès l’après-midi même, les avocats des parties civiles ont plaidé pour obtenir plus de temps afin de préparer leurs dossiers. Après délibération, les juges ont finalement choisi de renvoyer l’audience au 19 septembre prochain.
Joseph Kabila, qui risque la peine de mort dans cette affaire, n’a jamais comparu et n’est pas représenté par un conseil pour assurer sa défense, ce qui ajoute une dimension particulière à ce procès.
La défense de Kabila crie à la « mascarade »
Du côté des soutiens de l’ancien président, ce nouveau report est perçu comme une preuve supplémentaire de l’illégitimité de la procédure. Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti de Joseph Kabila, s’est exprimé pour dénoncer une parodie de justice.
« Ça nous réconforte tout simplement parce que c’est une preuve de plus que ce procès en réalité n’en est pas un », a-t-il déclaré. Le PPRD fustige sans ambages « un procès bidon, une décision politique à laquelle on va donner un habillage judiciaire ».
Ce report imprévu prolonge l’incertitude judiciaire autour de ce dossier hautement sensible et politisé. Il reporte à plus tard la conclusion d’un procès qui est suivi avec attention tant en RDC que sur la scène internationale. Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine audience du 19 septembre, où la suite de la procédure devrait être définie.



