C’est pour prendre connaissance des conditions de protection des enfants hébergés dans les Centres d’Accueil et de Protection des Enfants (CAPE), que la ministre des affaires sociale et de la Microfinance a effectué la journée du mercredi 16 décembre 2020 une visite inopinée dans les CAPE des départements de l’Ouémé et du Plateau. Sur le terrain, la ministre a constaté la banalisation des exigences du Décret 2012-416 du 06 Novembre 2016, fixant les conditions de création et d’existences des Centres d’Accueil et de Protection des Enfants (CAPE) en République du Bénin par certains promoteurs de centre.
La ministre Véronique TOGNIFODE a découvert des situations inconcevables qui mettent en danger la vie des enfants. Par exemple, il y a des orphelinats où les dortoirs ne respectent aucune norme avec des lits mal disposés avec des matelas en état de dégradations avancées dans des chambres sans brasseurs et climatiseurs. Mieux, il y a des centres où près d’une trentaine d’enfants sont placé comme dans une ‘’boite de sardine’’ avec à peine quatre lits d’une place. Des enfants laissés à eux-mêmes par des promoteurs et dirigeants visiblement insensibles à la vie des jeunes pensionnaires.
La Ministre Véronique TOGNIFODE a exprimé sa désolation face à l’explication des promoteurs qui, malgré les recommandations des services techniques; des différentes missions ainsi que des responsables de centres de promotion sociale des localités concernées se refusent de se conformer aux normes en vigueur. Même si la Ministre n’a pas ordonné la fermeture immédiate de certains orphelinats, il a été noté dans ses propos que son département ministériel prendra ses responsabilités sous peu, de concert avec la Justice et la Police. Tout n’a pas été mauvais sur le terrain. Des promoteurs ont été félicités par la mission conduite par la Ministre et visiblement aucune menace ne pèse sur leur demande d’agrément.
Au terme de sa tournée dans les communes de Pobè ; Sakété ; Adjohoun ; Dangbo ; Avrankou ; Porto Novo et Sèmè Podji, la ministre a fait savoir que des centres seront fermés et des promoteurs poursuivis par la justice.