Il y a de ces informations qui vous poussent à vous demander qu’est ce qui peut bien obliger un homme à commettre ce genre de forfait? Parfois la réponse à cette question n’est pas loin si l’on prend la peine d’y réfléchir un peu. Revenons en aux faits. Il s’agit d’un agent de l’office des radios et télévision du Bénin qui se serait compromis en volant un ordinateur un dimanche, un jour de repos et qui aurait été filmé par une caméra de surveillance pendant qu’il sectionnait les fils d’une autre caméra qui filmerait l’objet de sa convoitise, l’ordinateur portable. Analysons donc un peu les faits. Il s’agit bien d’un agent et non d’un stagiaire. Donc sans aucun doute quelqu’un qui dispose d’un salaire qu’il perçoit tous les mois avec quelques primes même si la majorité a été supprimée.
Première hypothèse
Si malgré son salaire, il a osé braver la vidéo surveillance un dimanche pour voler l’ordinateur, c’est qu’il convoitait l’objet depuis un certain temps et cherchait les moyens pour y parvenir. Il ne s’agit pas d’une action sur un coup de tête qui serait dû à une difficulté familiale ou autre qui l’aurait obligé à voler l’objet pour le vendre.
deuxième hypothèse
L’ ordinateur en question a énormément de la valeur et peut valoir une petite fortune s’il le vendait. Ou encore, il aimerait l’avoir chez lui pour travailler avec mais n’ayant pas les moyens de se l’acheter, il en a décidé ainsi.
Troisième hypothèse
Son salaire associé aux primes n’arrivent pas à assurer son train de vie surtout au regard de la rigueur qui prévaut sous ce régime en matière de gestion des finances. Alors pour arrondir les fins de mois, il a décidé de chiper l’objet pour le vendre. Mais dans ce cas, cela suppose qu’il en a l’habitude et comptait encore y parvenir et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est arrivé un dimanche pour opérer à l’abri de tous les regards croyant pouvoir éviter les caméras de surveillance.
Si ce dernier n’est pas polygame, il a un »deuxième bureau » qui lui sucre les poches et dont il ne veut pas se débarrasser. Il arrive vaille que vaille à gérer les deux ce qui l’oblige à commettre ses forfaits.
au regard de toutes ces hypothèses et après analyse
les résultats
Si des directeurs d’écoles sont obligés de voler les vivres des cantines scolaires, des fonctionnaires hauts placés sont obligés de vendre la nationalité béninoise pour se faire de l’argent, de vendre de fausse cartes vaccinales bien que la maladie du Covid tue et tutti quanti, c’est que le citoyen lambda n’arrive toujours pas à joindre les deux bouts malgré les cinq ans et plus du régime de la rupture. Car oser voler un ordinateur sous la vigilance d’une caméra et sachant bien qu’il peut perdre son boulot, salir sa réputation, son nom et celui de sa famille et ses enfants relève de la sorcellerie ou d’une personne qui n’a rien à perdre.
Arnaud KOUMONDJI