L’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP/CO) continue toujours de jouer un rôle crucial dans la promotion des débats de fond sur des sujets d’importance nationale et internationale. Le jeudi 22 août 2024, il a servi de cadre pour un panel de débat dans le cadre de la 3ème conférence trimestrielle.
Soutenu par Coris Bank International, ce panel sous forme de débat du mois d’août sous la modération de Romuald Domar LOGBO a réuni plusieurs experts et personnalités autour du thème : « La coopération internationale : un regard critique et éthique sur sa contribution au développement ». Il s’agit de Éric Houndété, Député à l’Assemblée nationale et 1er Vice-président du Parti « Les Démocrates », de Abbé Damien Bokossa, formateur au Grand Séminaire St Paul de Djimè, titulaire d’un Ph.D en Théologie Pratique et d’un Doctorat en Anthropologie Théologique. Ces panélistes ont analysé la contribution de la coopération internationale au développement. Ils ont insisté sur la nécessité d’adopter une approche critique et éthique.
Dans son développement, l’He Éric Houndété a apporté une perspective politique sur la manière dont la coopération internationale peut être mieux orientée pour répondre aux besoins réels du développement national tout en respectant les principes éthiques. Selo, lui, il faut d’abord mettre en avant les défis auxquels sont confrontés les pays en développement lorsqu’ils tentent de bénéficier de la coopération internationale sans compromettre leur souveraineté. Néanmoins, il a estimé qu’on ne peut pas dire que la coopération internationale est complètement négative », puisqu’elle « a permis de faire face à un certain nombre de défis et d’engranger quand même des résultats ».
Sur la création de l’Aes, le député Houndété a déclaré que « …Si l’AES est perçue comme le resserrement de quelques États qui rejettent la France, nous aurons échoué…Mais si c’est perçu comme un resserrement de gens qui veulent redéfinir les relations entre l’Occident et nous… Donc, je crée les conditions pour une coopération facile. »
Quant à l’He Nassirou BAKO ARIFARI, député à l’Assemblée nationale, il a partagé son expérience sur les dynamiques de la coopération internationale, notamment en ce qui concerne les relations diplomatiques et les impacts sur les populations béninoises à l’étranger. Il a également souligné l’importance de la diplomatie dans l’amélioration des conditions de vie des populations béninoises, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. « Je ne vois pas un seul pays pouvoir survivre seul en s’isolant du reste du monde, ne serait-ce que par nécessité d’échanger. Il n’y a pas un pays qui dispose de tout ce dont il a besoin pour survivre. Tous les pays ont besoin, chacun, de l’autre. On peut donc conclure de mon point de vue, qu’aucun pays au monde ne peut exister sans cette interdépendance devenue une réalité avec laquelle, il faut faire », a-t-il affirmé.
Abbé Damien Bokossa, formateur au Grand Séminaire St Paul de Djimè, titulaire d’un Ph.D en Théologie Pratique et d’un Doctorat en Anthropologie Théologique, a abordé la question sous l’angle moral et éthique, en soulignant l’importance de maintenir une dimension humaine et spirituelle dans les actions de coopération. Enfin, l’Abbé Bokossa a rappelé l’importance de ne jamais perdre de vue les valeurs humaines et spirituelles qui doivent guider toute forme de coopération. Les préoccupations des participants ont permis de poser un regard éclairé sur la manière dont la coopération internationale peut être améliorée pour mieux servir le développement, tout en respectant des normes éthiques strictes.
Il faut noter que les échanges ont ouvert la voie à de nouvelles réflexions et ont réaffirmé l’importance d’une coopération basée sur le respect mutuel et la justice.
Vignon Justin ADANDE
