Condamnation de cette opération par l’Onu
Les Nations Unies accusent l’armée malienne et les combattants “étrangers” d’avoir mené des exécutions lors d’une opération antidjihadistes dans le centre du Mali.
Les faits remontent en mars 2022. Selon un rapport rendu public le vendredi 12 mai, le haut commissariat aux droits de l’homme « a des motifs raisonnables de croire » qu’au moins 500 personnes, dont une vingtaine de femmes et sept enfants ont été tuées à Moura « après que la zone a été totalement maîtrisée ».
En effet, l’ONG Humain Rights Watch avait accusé l’armée malienne et des mercenaires russes d’avoir tué des civils à Moura, dès 2022.
Suite à cette accusation une enquête a été élaborée, les évènements survenus dans cette localité font toutefois l’objet de versions contradictoires depuis un an. Le rapport du haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU n’identifie pas explicitement “les étrangers” ayant pris part à ses exactions. Mais rappelle les déclarations maliennes sur la participation “d’instructeur” russes au combat contre les djihadistes et la présence au Mali des miliciens du groupe russe Wagner. Par les témoignages recueillis des enquêteurs, l’ONU décrit ces étrangers par les hommes en blancs portant des treillis mais parlant une langue “inconnue”.
Samiratou KASSOUMOU (Stg)