La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) n’a aucune affinité avec le pouvoir exécutif ou avec les autres pouvoirs. Elle assume en toute équité sa mission sans parti pris. C’est ce qu’il convient de retenir des propos du procureur spécial près de la CRIET, Mario Mètonou, au cours d’un entretien sur BIP FM ce lundi 3 juillet 2023 à l’issue de la session criminelle.
En effet, au cours de l’entretien, le procureur spécial Mario Mètonou a précisé que la CRIET est une juridiction neutre et impartiale dans ses jugements. C’est pour cela que toutes les personnes poursuivies depuis la création de cette juridiction spéciale à compétence nationale ne sont pas non seulement de l’opposition ni de la mouvance mais majoritairement, sont des gens qui ont commis un crime de terrorisme, des délits ou crimes à caractère économique tels que prévus par la législation pénale en vigueur ainsi que la répression du trafic de stupéfiants et des infractions connexes. « La plupart des personnes que j’ai poursuivies pour des infractions économiques sont des personnes qui se réclament non pas de l’opposition, mais de la gouvernance actuelle (celle de Patrice Talon, Ndlr) », a-t-il clarifié.
Plus loin, il a fait savoir qu’aucune main politique que ça soit de la mouvance ou de l’opposition ne l’empêche pas à accomplir son devoir juridique. « Il n’y a pas eu depuis que je suis là, une seule procédure, une seule poursuite que j’ai voulue engager et j’ai été retenu par le bras politique. Il n’y en a pas eu une seule. » a-t-il ajouté.
Bien que les opposant représentés à l’Assemblée Nationale par le parti Les Démocrates, contestent l’impartialité de la CRIET dans ses jugements, le procureur spécial Mètonou rassure que la juridiction est « totalement indépendante ».
Vignon Justin ADANDE