(Un témoin oculaire en parle)
Qui n’a pas fait d’enquête n’a pas droit à la parole, dit-on. Mieux, qui a l’information a le pouvoir. Personne ne peut donc se prononcer sur l’affaire Talon-Yayi avec objectivité s’il n’a pas tous les segments du dossier. S’il n’était pas là au départ et à la fin. Le seul qui peut donc évoquer ce sujet pour avoir été au départ, à l’origine n’est rien d’autre que le frère nagot du président Yayi et proche ami de Patrice Talon, l’honorable Rachidi Gbadamassi.
C’est à travers ses confidences à nos confrères de Daabaaru TV que le concerné, tout en fustigeant l’idée selon laquelle Yayi aurait pardonné à Patrice Talon, a dévoilé le début de cette affaire.
En effet, c’est dans les bureaux de l’ancien ministre du général Kérékou, Joseph Sourou ATTIN que l’idylle Talon-Yayi a vu le jour. Pour l’initiateur du projet, Talon-Yayi, c’est lui que le ministre ami de Yayi a prié de mettre ce dernier en contact avec celui qui rêvait de succéder au général Kérékou. Alors qu’il peinait à avoir un rendez-vous avec l’homme d’affaires, c’est lui Gbadamassi qui citait l’honorable Charles Toko comme témoin, qui a amené Talon au domicile de l’homme de la BOAD respectant ainsi ses droits d’aînesse. Arrivé sur place, comme dans sa ruse légendaire, il avait souhaité que les discussions se mènent sans lui lorsque l’hôte a refusé et a insisté que tout se dise devant le facilitateur.
Voilà comment cela a commencé jusqu’à cette crise de 2013 en passant par la première et la deuxième élection de Yayi en 2006 et en 2011. Présentant cette affaire d’empoisonnement comme un simple canular comme l’avait souligné le président Talon au moment des faits, Rachidi Gbadamassi a insisté que c’est plutôt le président Talon qui doit pardonner à Boni Yayi à qui il a tout donné mais qui en retour lui a collé cette invention du projet d’empoisonnement pour justifier son ingratitude. Voilà comment l’ancien député de la huitième circonscription électorale, a balayé d’un revers de la main cette affaire de Yayi avait pardonné à Patrice Talon.
Cependant, pour certains analystes politiques, Talon et Yayi comme l’a suggéré l’actuel président, devront se laisser à cette tradition d’arbres à palabres dénommer « Atchakpodji » pour éclairer davantage les Béninois sur cette affaire.
Aboubakar TAKOU