La pénurie d’essence est un problème récurrent au Nigéria. Malgré les promesses de la compagnie pétrolière nationale (NNPC) d’un retour à la normale dès le 26 avril 2024, les longues files d’attente devant les stations-service persistent et la situation s’aggrave sur toute l’étendue du territoire national.
En effet, selon RFI, la NNPC attribue cette situation aux « problèmes logistiques », sans plus de détails,. Les problèmes logistiques concerneraient le déchargement du carburant dans le port de Lagos, dont les coûts ont augmenté en raison de l’instabilité du naira face au dollar. Face à cette situation, plus de 200 groupes et associations de la société civile ont appelé à la démission du directeur de la NNPC, Mele Kyari. Ils l’accusent de « mauvaise gestion » et de mettre en danger « l’économie nationale » déjà fragilisée.
Cette hausse de prix de l’essence, cause la rareté des transports en commun et des taxis rares sur les axes routiers et limite les déplacements des usagers. RFI nous informe que « certains élèves ont même dû renoncer à aller à l’école, faute de moyens de transport ».
De leur côté, les gérants de stations-service demandent aux autorités d’accélérer la mise en service de la raffinerie publique de Port Harcourt, prévue pour décembre. Premier producteur de pétrole en Afrique, le pays dépend largement des importations de produits raffinés en raison de l’incapacité de ses propres raffineries à répondre à la demande.
Pour finir selon le site d’information Banouto « Cette nouvelle crise met en lumière les défis auxquels le Nigéria est confronté pour gérer son secteur pétrolier et assurer un approvisionnement en carburant stable et abordable pour sa population.»
Samiratou KASSOUMOU