Les cinq (05) Nigériens arrêtés au terminal de Sèmè-Kpodji ont été présentés au procureur spécial ce jeudi 13 juin 2024 à la CRIET.
En effet selon » Libre Express » placé en garde à vue depuis le mercredi 5 juin 2024 à la Brigade criminelle, ils sont arrivés à la CRIET autour de 11 heures. Ils sont accusés d’intrusion frauduleuse sur le terminal pétrolier de Sèmè-Kpodji, géré par le Bénin et le Niger dans le cadre d’un projet de pipeline, réalisé par l’entreprise chinoise Wapco. Les cinq Nigériens ont été installés dans la salle d’attente pour leur présentation devant le procureur spécial Mario Mètonou. Parmi les cinq Nigériens arrêtés, quatre hommes nigériens ont porté l’uniforme de l’entreprise Wapco. Quant à la Directrice Générale Adjointe de Wapco-Niger, Aminou Hadiza Ibra, elle est vêtue d’une robe noire avec foulard Blanc, a constaté Libre Express.
Aussi »Libre Express a pu constater que ces Cinq Nigériens étaient bien traités car ils n’ont pas été menottés et avant leur déferrement devant le parquet, certains de ses ressortissants nigériens ont même oublié des affaires à la Brigade criminelle et un policier est parti les chercher. L’avocat béninois Maître OLORY-TOGBE Léopold est là spécialement pour eux. Des Chinois sont aussi présentent au parquet spécial de la CRIET pour assister l’audition devant le procureur. Voici les noms des cinq Nigeriens Aminou Hadiza Ibra, Directrice Générale Adjointe de Wapco-Niger; Ismael Cissé Ibrahim, Inspecteur Pétrolier ; Mousbahou Dan Kané, Inspecteur Pétrolier; Saidou Harouna Oumarou, Ingénieur pétrolier, cadre de Wapco Niger; et Abdoul Razak Djibo, Ingénieur pétrolier, cadre de Wapco Niger.
Pour finir, dans un communiqué publié samedi 8 juin 2024, Niamey a balayé cette accusation d’un revers de main, dénonçant au contraire « les manœuvres dilatoires et le kidnapping » de Cotonou, « sous l’instigation de puissances étrangères », pour « pousser le Niger à la faute » et donner « un prétexte à ses commanditaires pour stopper la conquête de la souveraineté » du pays. Le Niger avait exigé la « libération sans conditions » de ses citoyens et tient le président Patrice Talon « pour seul responsable de toute violation de l’intégrité physique et morale » de ces derniers. « En tout état de cause, le Niger entend prendre toutes les dispositions pour obtenir la libération sans conditions de ses citoyens pris en otage, défendre ses droits et préserver Niamey et ses intérêts vitaux », renseigne Niamey.
Samiratou KASSOUMOU