« Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au cochon de le dire. » Depuis 2016, le Bénin a enregistré des avancées réalisées sous le leadership de Patrice Talon. D’aucuns ont salué ces efforts et d’autres non. Le goût est relatif, dit-on. Mais on dit souvent le développement d’une nation prime sur les querelles partisanes.
Et c’est d’ailleurs, ce que les hommes de Yayi ne comprennent pas. Dans sa récente sortie sur Eden TV, l’He Ouassagari a taclé Bertin KOOVI avant de dresser ces critiques contre le président Patrice Talon.
Réplique de Dr Bertin Koovi à l’Honorable Ouassagari
Dans une réponse adressée à Donklam Aballo, le présentateur de l’émission, l’économiste fondamentaliste Dr Bertin Koovi a tenu à clarifier certaines affirmations faites à son égard par l’Honorable Ouassagari lors d’une émission récente. Selon les propos rapportés, Ouassagari aurait déclaré que la Cour constitutionnelle aurait interdit à Koovi de de souhaiter un nouveau mandat de Talon après 2026. Dr Koovi conteste cette interprétation, affirmant que la Cour ne l’a jamais condamné sur cette question. C’est pourquoi il a exprimé son désir de répondre publiquement aux propos tenus.
Dans son message, Koovi n’a pas seulement abordé la question des mandats présidentiels. Il a également réagi aux critiques de Ouassagari contre le président Patrice Talon, accusé d’être à l’origine de plusieurs « éléphants blancs » – des projets d’infrastructure coûteux, mais sans utilité tangible. Koovi rappelle à cet effet certaines réalisations de Talon, notamment des routes qui étaient restées inachevées sous les gouvernements précédents.
Dr Koovi a énuméré plusieurs infrastructures importantes que le gouvernement de Talon a entreprises, y compris la route de Kouandé, initiée sous l’administration précédente, mais aujourd’hui en phase de concrétisation sous Talon. Il cite également la route de Sinendé, autrefois promise, mais laissée inachevée, et qui bénéficie maintenant des efforts du gouvernement en place.
Il va plus loin en mentionnant le goudron entre N’dali et Nikki, soulignant que la voie Djougou-Ndali, entreprise sous la présidence de Yayi Boni, dont Ouassagari est le collaborateur, n’a même pas duré cinq ans.
Sur la question de l’aéroport de Tourou, que Ouassagari a qualifié d’éléphant blanc, Koovi admet qu’il s’agit d’un projet sans réelle étude de marché, et qu’il ne sera rentable que si des infrastructures adéquates, notamment des routes vers le nord du Nigeria, sont finalisées. Cependant, il estime que ce projet pourrait prendre sens dans l’avenir, surtout avec l’amélioration des connexions régionales.
En abordant la question des mandats présidentiels, Koovi se prononce en faveur d’un éventuel nouveau mandat pour Patrice Talon en 2026, qu’il ne considère pas comme un « troisième mandat » mais plutôt comme une continuité du travail de développement en cours. Selon lui, la modification de la constitution serait justifiable si cela permettait de poursuivre le processus de transformation économique et infrastructurelle du Bénin.
Vignon Justin ADANDE
