Comme avec les partis de la mouvance présidentielle, l’opposition au régime de la Rupture, à savoir le vice-président du parti Les Démocrates (LD), le président de la Nouvelle Force Nationale (NFN), Apollinaire Avognon et le président du Mouvement Populaire pour la Libération (MPL), a aussi échangé mercredi 18 septembre 2024 avec la délégation du Réseau des Structures de Gestion Electorale en Afrique de l’Ouest (RESAO) de la CEDEAO en mission au Bénin du 15 au 21 septembre 2024.
Et ce, pour, comme l’a dit le chef de la délégation du RESAO Abdoulaye SYLLA, président de la Commission électorale nationale du Sénégal, « faire de telle sorte que le maximum de candidats en considération de la loi et des règlements en République du Bénin puisse se présenter lors des différentes élections, faire de telle sorte que les handicapés et les légionnaires puissent être sensibilisés suffisamment pour participer à ces élections. »
Mais du côté de l’opposition, c’est une aubaine pour les diatribes contre le code électoral modifié qu’on n’a encore eu la chance d’expérimenter lors d’une élection. Et c’est toujours le même discours : le code est ci, le code est ça, il faut le modifier, et tutti quanti. Or, « ce sont des expériences que nous avions vécues par le passé, qui nous ont permis d’aboutir à cette loi-là… Le code électoral a priori n’a pas exclu spécifiquement des personnes. Il y a des Béninois qui sont en porte-à-faux avec la loi, ça c’est autre chose. Le code a des critères et tout le monde ne peut pas être candidat à l’élection en même temps. Le vieux code que nous connaissons exigeait des critères. » Faisait comprendre Amavi Joseph Anani, Vice-président chargé des affaires administratives et électorales du BR, lors de ces mêmes échanges avec cette délégation au siège du BR.
En d’autres termes, ce code électoral qui fait délirer l’opposition, pousse les partis politiques à être des partis d’envergure nationale, et non régionale. Ce qui oblige les partis politiques à beaucoup travailler, à aller au contact du peuple, convaincre le peuple de son projet de société et de ses ambitions pour le pays. De grands partis politiques à l’image des partis Démocrates et Républicains aux Etats-Unis.
Voilà ce que refuse de voir l’opposition qui se confond en plaintes et critiques tous azimuts au lieu se mettre au travail pour les échéances de 2026. On préfère continuer à rêver d’une modification qui les arrangerait, à vivre dans ses illusions alors que personne n’a encore subi une quelconque situation désagréable avec ce code.
L’opposition béninoise doit cesser de vivre dans les nuées, de distraire le peuple et se mettre au travail pendant qu’il est encore temps.