À l’École doctorale de droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi, M. Max-Evariste Codjo a soutenu avec succès, le vendredi 8 novembre 2024, sa thèse de doctorat sur le thème « L’exigibilité des droits économiques, sociaux et culturels devant le juge constitutionnel au Bénin, au Sénégal et en Afrique du Sud ».
Par Donatien SOWANOU
Couronnement de 6 ans d’études après un DEA en Droit Public Fondamental à l’UAC en 2017. L’impétrant était animé par le souci de rechercher des possibilités d’une reconsidération des droits de la deuxième génération, afin de donner une place de choix à l’Homme dans la société.
M. Max-Evariste Codjo s’est intéressé aux droits de l’homme dans leur entièreté et dans leur classification suivant 4 générations. Selon lui, les droits de la deuxième génération sont moins priorisés que ceux de la première et à la faveur d’une recherche approfondie, l’impétrant a remis en cause la classification initiale et propose que les droits civils et politiques qui sont de la première génération soient relégués au deuxième plan au profit des droits économiques et sociaux et culturels, qui sont de la deuxième génération, mais vitaux. Il ressort donc de cette thèse, la nécessité de reconsidérer les besoins fondamentaux de l’homme. « Nous avons placé l’homme au cœur de tout. Les gouvernants doivent garantir à chaque citoyen, individuellement pris, la vie, la santé, l’éducation, le logement », insiste M. Max-Evariste Codjo.
Le jury présidé par le professeur Dandi GNAMOU tout en reconnaissant la pertinence du sujet, a indiqué que le travail de recherche a été réalisé selon la démarche souhaitée, mais l’impétrant a semblé se concentrer beaucoup plus sur l’aspect de l’exigibilité lié à la capacité de l’homme à revendiquer son droit, sans s’attarder sur la question de la recevabilité qui pourrait limiter l’exigibilité.
Le jury s’est ensuite préoccupé de savoir « Quels sont les obstacles que rencontrent le juge constitutionnel dans le traitement recours en lien avec les droits économiques, sociaux et culturels », à la reponse de Dr Max-Evariste Codjo qui a indiqué qu’au regard des moyens limités de l’état, le juge constitutionnel est contraint à s’adapter au principe de progressivité pour rendre sa décision, le jury a également reconnu qu’il avait raison mais a souhaité que la jurisprudence exploitée dans le document soit davantage actualisée de manière à mettre en lumière, les efforts de plus en plus faits par le juge constitutionnel en rendant des décisions sans tenir compte du principe de la progressivité. Enfin, la thèse de M Max- Evariste CODJO a été acceptée à la satisfaction de tous, toutefois, il lui a été recommandé de veiller à la prise en compte de toutes les observations faites par les membres du jury, pour en améliorer la qualité.
Le jury ayant apprécié la qualité du travail autour de la présidente, est composé du professeur Serge François SOBZE de l’Université de Yaoundé au Cameroun, du professeur Nadjombe GNEOU-KPAYILE de l’Université de Kara au Togo et du professeur Cyrille GOUGBEDJI du Bénin, Rapporteurs ; du professeur Adama KPODAR de l’Université de Lomé, directeur de thèse et du professeur Arsene-Joel ADELOUI de l’UAC, co-directeur de thèse.
Encadré
Dr Ogouchinan Max-Evariste CODJO est né le 12 janvier 1973 à Djougou. Après son Baccalauréat session de juin 1994, série D, mention Assez bien, il s’inscrit à l’Université catholique d’Afrique de l’ouest d’Abidjan où il décroche une licence en Droit Public en 2013. De retour au pays, Dr Ogouchinan Max-Evariste CODJO obtient sa maitrise en Droit Public à l’Université de Parakou en 2015 sur le sujet « La peine de mort face au droit à la vie » puis son DEA en Droit Public Fondamental à l’école doctorale de l’UAC en 2017.
Il s’inscrit en thèse en 2018. Prête de l’Église catholique romaine depuis le 27 décembre 2003. Actuellement, Vicaire Général du diocèse de Djougou, Curé de la Cathédrale de Djougou, cumulativement avec mes fonctions d’Aumônier Militaire de la Donga.