Le Béninois Libéré
Image default
Politique

Etude des budgets sectoriels au parlement béninois : Shegun Bakari toujours engagé pour le rayonnement du Bénin à l’extérieur

(Alassane Séidou, Essou et Sossa ont aussi défendu leur budget)

Le défilé des ministres se poursuit devant les élus de la Nation béninoise. L’objectif n’a pas changé, venir exposer le projet de budget de chaque ministère et institution de la république devants les députés constitués dans les commissions budgétaires constituées pour la circonstance. Après le passage du président Dorothée Sossa de la Cour constitutionnelle, le médiateur de la République aussi y était pour le même exercice. Le Ministre des affaires étrangères et celui de la sécurité leur ont emboîté les pas ce jeudi 21 novembre 2024 où ils ont exposé avec conviction les grands projets inscrits dans les projets de budget à allouer à chaque ministère. Au bout d’environ deux heures, les juges législatifs pour le compte de la neuvième législature se sont intéressés à chaque compartiment de la chaîne de l’Etat pour poser des questions aux représentants du gouvernement ainsi qu’aux deux présidents des institutions de la République. Tel en situation de soutenance de thèse, les ministres et même les présidents ont eu les privilèges de répondre aux différentes questions posées par les députés sous le guide de chaque président de commission.

Des trois projets majeurs au Ministère des affaires étrangères

Au ministère des affaires étrangères, le projet de budget 2025 dudit ministère s’élève à 19.177.722.000 Fcfa contre 16.112.066.000 Fcfa pour le compte de l’année 2024 soit une augmentation de 19,03%. Il est réparti en dépenses de fonctionnement estimées à 17.277.722.000 Fcfa contre 15.112.066 Fcfa en 2024, les dépenses du personnel estimées à 11.104.021 Fcfa contre 8.938.365.000 Fcfa en 2024, l’achat des biens et services estimé à 6.073.701.000 Fcfa, pareil au montant de l’année 2024, idem pour les transferts courants qui s’élèvent à 100.000.000 Fcfa et les dépenses en capitale estimées à 1.900.000.000 Fcfa contre 1.000.000.000 Fcfa en 2024. Entre autres actions à mener avec ce budget au cours de l’année 2025, il y a l’amélioration de la performance du ministère des affaires étrangères, amélioration de la gestion de l’information et des archives du ministère, l’amélioration de la planification et de la gestion des ressources, la planification et la gestion des ressources humaines, matérielles et financières, assurance de l’attractivité du Bénin et son rayonnement dans le monde, soutien aux missions diplomatiques, modernisation des prestations consulaires, modernisation de l’administration diplomatique, construction et rénovation des infrastructures dans les missions diplomatiques et à la centrale.

En 2025, le Ministère des Affaires étrangères entend poursuivre l’exécution des trois projets majeurs inscrits au programme : Il s’agit du Projet e-Diaspora, le Projet modernisation de l’administration diplomatique et le Projet de construction et de rénovation des infrastructures dans les missions diplomatiques et à la centrale.

Des engagements au Ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique

Pour le compte du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique présenté par le ministre Alassane Séidou, le projet de budget gestion 2025 de son ministère s’équilibre en charges et dépenses à un montant de 75.842.122.780 FCFA contre 76.262.498.000 FCFA en 2024, soit une diminution de 420.375.220 FCFA, correspondant à un taux de 0,55%. Ce crédit est réparti en dépenses ordinaires à 66.542.122.780 F CFA et en dépenses en capital à hauteur 9.300.000.000 F CFA. Les dépenses ordinaires comportent les dépenses de personnel, les acquisitions de biens et services et les dépenses de Transferts. Plus précisément, les dépenses de personnel sont estimées à 57.382.602.780 F CFA en 2025 contre 55.552.978.000 F CFA en 2024, soit une augmentation de 1.829.624.780 FCFA, correspondant à un taux de 3,29%. Cet accroissement est dû à la prise en compte, entre autres, de la solde des nouveaux fonctionnaires de police recrutés. Les dépenses d’achats de biens et services sont évaluées à 8.240.135.000 F CFA en 2025 contre 8.650.520.000 F CFA en 2024, soit une diminution de 410.385.000 correspondant à un taux de 4,98%. Les transferts quant à eux sont évalués à 919.385.000 F CFA en 2025 contre 509.000.000 FCFA en 2024, soit une augmentation de 410.385.000 correspondant à un taux de 80,63%. En ce qui concerne les dépenses en Capital, elles concernent les projets financés exclusivement sur les ressources intérieures.

Lisez ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.

« Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est d’abord un budget qui va nous permettre de poursuivre ce que nous avons déjà commencé depuis quelques années à savoir : le recrutement, la formation, l’équipement et le déploiement des agents de police, la construction des commissariats, l’acquisition des moyens roulants, la lutte contre la pauvreté dans les zones frontalières, le bon fonctionnement des unités de police sur toute l’étendue du territoire national. Le montant, il est pratiquement le même que l’année dernière, il est de 75 milliards 800 millions de Francs CFA. Pour 2025, je crois que les populations peuvent continuer par faire confiance à la police parce que nous allons renforcer les acquis, et nous allons innover aussi surtout pour ce qui concerne le renseignement et les investigations.

Au niveau de la protection civile, il faut dire que nous avons opéré la fusion des deux entités qui existaient à savoir le Groupement national des sapeurs-pompiers et l’Agence nationale de la protection civile. Les deux sont fusionnés en une seule entité qui est aujourd’hui l’Agence béninoise de protection civile. Et ce que nous voulons gagner en faisant cette fusion, c’est d’améliorer les capacités de cette structure. Les capacités en ressources humaines c’est-à-dire améliorer les ressources humaines en qualité et en nombre ; améliorer aussi le matériel et les amener aussi à mettre en synergie toutes leurs capacités pour avoir le meilleur résultat.

Les députés nous ont écoutés, nous avons échangé longuement. Ils ont souhaité qu’on aille plus vite par rapport à la construction des commissariats d’arrondissement. Je crois que la dynamique est en cours, nous allons effectivement essayer d’aller plus vite. Ils ont voulu aussi qu’on leur donne plus de moyens aux différentes unités _C’est déjà prévu dans le budget. Ils ont voulu aussi qu’il y ait plus de visibilité au niveau des frontières. Je crois que pour toutes ces préoccupations, la dynamique est en cours._

Le message que j’ai pour les Béninois est que les fins d’années ne doivent pas être une période d’insécurité. Je demande à tous les concitoyens de se comporter de manière responsable. De se comporter en bons citoyens. De rouler normalement. D’éviter les excès de vitesse. D’éviter aussi la consommation excessive d’alcool. C’est tout ça qui fait que nous pensons que les fins d’années sont des périodes d’insécurité. En principe cela ne devrait pas être ainsi. Donc nous demandons à nos concitoyens de changer de comportement pour que nous ayons une fin d’année calme. Il faut dire quand même que les dispositions comme à l’accoutumée sont prises pour que la police fasse son travail. »

Médiateur de la République

Quant au médiateur de la République, les crédits ouverts au profit cette institution de la République pour la gestion 2025 s’établit à la somme de 880 222 825 Fcfa, contre 850 477 000 Fcfa en 2024. Ce montant a connu une augmentation de 29 745 825 Francs CFA, soit 3,5% par rapport à celui de l’exercice 2024. Les dépenses du personnel s’élèvent à 199 067 825 Francs CFA contre 169 322 000 Francs CFA en 2024, soit une augmentation de 17,57%. Cette légère augmentation est faite pour supporter les charges salariales induites par la mise à disposition d’agents au profit du Médiateur de la République. Pour les achats de biens et services, ils sont estimés à 677 755 000 Fcfa. Aucune augmentation n’est à noter par rapport à l’année 2024, les montants étant identiques. Il y a enfin la rubrique des transferts courants. Les prévisions des dépenses de transferts pour l’exercice 2025 s’élèvent à 3 400 000 francs CFA comme en 2024. Elles sont destinées à payer les cotisations aux organisations auxquelles s’est affilié le Médiateur de la République.

Pour Pascal ESSOU, l’année 2025 est une année d’opérationnalisation effective de toutes les entités prévues dans le décret portant attributions, organisation et fonctionnement du Médiateur de la République. À cet effet, les ressources allouées ne pourraient permettre une couverture optimale des charges induites. Il serait donc souhaitable qu’une rallonge budgétaire soit accordée à l’institution. Compte tenu de l’ambition d’étendre les Délégations au niveau départemental et de mener les activités de sensibilisation, de formation et de mobilisation des acteurs politiques autour des enjeux liés aux élections générales de 2026, cette augmentation budgétaire reste insuffisante.

Cour Constitutionnelle

A la Cour Constitutionnelle du président Dorothé Sossa les crédits alloués pour l’année 2025 s’élèvent 2.768.309.948 Fcfa contre un montant de 2 690 311 000 Fcfa soit une augmentation 77.998.948 Fcfa correspondant à un accroissement de 2,9 %. Ce budget se répartit en dépenses de personnel à hauteur de 1.961.474.948 Fcfa. S’il faut le rappeler, elles ont connu une augmentation peu significative d’un montant de 77.998.948 francs CFA comparativement aux crédits mis à la disposition de la Cour constitutionnelle au titre de la gestion de 2024, soit un taux d’augmentation de 4,4 %. Cette augmentation s’explique par les différentes évolutions du personnel (avancement d’échelons, promotion, etc.). Quant aux dépenses relatives aux achats de biens et services, elles s’élèvent à 727.582.000 Fcfa et n’ont connu aucun changement comparativement à la gestion antérieure. Pour les crédits des charges communes, ils sont estimés à 64. 253 000 Fcfa et n’ont subi aucune modification par rapport au budget de la gestion 2024. Les crédits des équipements socio-administratifs s’élèvent à la somme de 15.000.000 Fcfa et n’ont également subi aucune modification par rapport à 2024.

Consommation des Crédits et difficultés majeures rencontrées dans l’exécution du budget à fin octobre 2024 à la cour constitutionnelle

Au cours de l’année 2024, les différents services de la Cour selon le professeur Dorothé Sossa ont fonctionné de façon optimale. Ce qui a permis à la haute juridiction d’assurer efficacement sa mission et d’atteindre un taux de consommation des crédits qui s’établit, à fin octobre 2024, à 68,78%. Ce taux d’exécution traduit la consommation régulière des crédits de la Cour suivant la cadence de leur mise à disposition par la direction générale du budget. Aucune difficulté majeure et particulière n’a été enregistrée au cours de l’exécution du budget gestion 2024 de la Cour. Toutefois, le Directeur de Cabinet et la Secrétaire générale ne sont toujours pas dotés de véhicules de fonction depuis la fin du contrat de leasing de leurs anciens véhicules. Il faut noter que lors de la présentation du budget de la Cour constitutionnelle à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi de finances, gestion 2024, les députés, après avoir félicité les membres de la Cour pour la qualité et le volume du travail accompli, se sont dits satisfaits des réponses données à leurs préoccupations. La Cour a pris en compte ces recommandations lors de la préparation du présent projet.

Ernest LATOUNDJI

Articles Similaires

Législatives 2023 et quitus fiscal : Un député sorti de la compétition en parle

Akkilou YACOUBOU

Symbiose entre politiques et populations pour le développement/LES VÉRITÉS DE ADAMDI À N’DALI : GBADAMASSI FRAPPE LD

Arnaud KOUMONDJI

Bénin : Voici l’identité des nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle

Akkilou YACOUBOU

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le Béninois Libéré

GRATUIT
VOIR