Prenant la parole au nom de la Haute Direction Politique, le président Joseph Fifamin DJOGBÉNOU a déclaré :
« L’ensemble des militants est dans l’espérance que cette année, plus encore que les années passées, vous saurez nous prodiguer des conseils des plus avisés, à l’effet de réussir cette ambition qui vous est chère : offrir encore à notre pays l’opportunité d’être bien gouverné, d’être dirigé par des politiques bien renforcés. »
Que de mots doux de la part du président Joseph Fifamin DJOGBÉNOU pour contenter le vieux Adrien Houngbédji après sa bourde de la veille. S’empresser d’aller lui présenter les vœux de poursuite du renforcement de la fusion pour la nouvelle année est une erreur monumentale que les caciques ou barons de ce parti n’auraient pas dû commettre. Comment, après de tels propos :
« … je vous dis par-là que c’est la méthode de gouvernement que vous employez qui entraîne la forme d’opposition que vous avez. Je voudrais dire que ce que nous avons vu cette semaine, faut être franc et honnête, c’est la conséquence de l’exclusion. La victime n’est pas mon ami, pas un ami. Vous savez pourquoi il ne peut pas être mon ami ? Vous savez pourquoi cette victime-là ne peut pas être mon ami ? Ce n’est pas la personne de l’intéressé qui me préoccupe, ce sont les principes. »
Houngbédji est dans son élément, dans son jeu. Il ne fait pas que révéler, il déploie sa vraie face, ses couleurs, tel un caméléon. Et cela, les Béninois en sont coutumiers depuis le renouveau démocratique. Sinon, comment comprendre ses propos d’aujourd’hui avec ceux de 2018 où il disait au président Patrice TALON :
« L’État que vous avez hérité en 2016 était un État saccagé, fragilisé, fragmenté, banalisé, descendu de son piédestal, et dans lequel tout, ou presque tout, devait être réformé. C’est à cette rude épreuve de réformes que vous vous êtes attelé depuis bientôt deux ans, pour remettre l’État sur les rails, le transformer profondément pour le mettre en capacité de répondre aux défis auxquels il est confronté. Car seul un État fort peut inspirer confiance aux investisseurs étrangers et aux partenaires financiers. Seul un État fort peut débattre avec les acteurs économiques et sociaux, créer des richesses, des emplois et donner un contenu au lien social. »
Patriarche Adrien HOUNGBÉDJI est une girouette dont l’approche des échéances de 2026 commence à faire bouger pour renégocier son partenariat avec l’UP le Renouveau, afin de ne pas partir avec son arc-en-ciel et le Renouveau. C’est pourquoi la sagesse aurait dû prévaloir, les amenant à prendre du recul, plutôt que de se jeter à ses genoux, tels des gamins à qui le bonbon veut être arraché.
On ne négocie pas avec un maître-chanteur. Sinon, vous ne serez jamais tranquille. Affaire à suivre.
A. Y