(“Vous pouvez le faire, vous devez le faire, par souci d’équité et de justice”)
Le Docteur Bertin Koovi, membre du parti politique Bloc républicain, soucieux du développement de son pays, a eu l’occasion de parcourir récemment plusieurs localités du Nord dont la commune de Gogounou dans le département de l’Alibori. Ce périple a permis à l’économiste de toucher du doigt les réels problèmes des populations. À cet effet, pour corriger le tir, il a adressé un message au président Patrice Talon pour plusieurs actions de développement qui pourraient positivement impacter ces différentes localités afin de booster non seulement l’économie nationale mais aussi pour que la dynamique du président Talon continue.
Alassane IMOROU SANDA
Voici l’intégralité de son message.
Message au Président Patrice Talon
Monsieur le Président de la République,
Je me suis rendu dans la commune de Gogounou, où j’ai écouté les populations, observé leur réalité et compris leurs attentes. Elles ont foi en vous.
Monsieur le Président, je voudrais attirer votre attention sur une préoccupation majeure : le tronçon Gogounou-Bagou-Kérou, long de seulement 17 kilomètres.
L’arrondissement de Bagou représente 40 % de la production agricole de Gogounou, notamment en coton. Pourtant, depuis 1981, cette route n’a jamais été bitumée. Cette enclave freine son développement et celui de toute la commune. Vous pouvez le faire, vous devez le faire, par souci d’équité et de justice.
Je tiens cependant à vous féliciter, Monsieur le Président, pour l’électrification de Bagou. Mais il reste Kérou-Bagou, qui n’est qu’à trois kilomètres, et qui attend aussi.
Par ailleurs, le marché de Sori réclame sa modernisation. Dans les années 80, c’était le plus grand et le plus dynamique marché de Gogounou. Aujourd’hui, il a besoin d’un souffle nouveau.
Monsieur le Président,
En 2016, vous aviez promis la construction d’une usine de transformation de coton à Gogounou. Les populations continuent d’espérer. De même, elles réclament un stade, comme ceux que vous avez fait construire dans d’autres localités. Ce sont leurs attentes, et elles comptent sur vous.
Mais il y a un problème plus grave, un problème de survie nationale.
Depuis 30 ans, les agriculteurs de nombreuses communes du Nord (Sinendé, Kérou, Banikoara, Gogounou, Kandi, N’Dali…) exploitent des terres dites classées comme forêts protégées. Aujourd’hui, on leur demande de quitter ces terres qu’ils cultivent depuis des décennies, mettant ainsi en péril notre sécurité alimentaire.
Monsieur le Président, le Bénin préfère-t-il les arbres aux hommes ?
Le Bénin de l’époque coloniale comptait moins de 3 millions d’habitants, aujourd’hui nous sommes plus de 13 millions. Les surfaces cultivables doivent être adaptées à cette croissance démographique. Si nous ne réglons pas ce problème, nous allons vers une crise alimentaire sans précédent.
Monsieur le Président, je vous avertis, cette situation est une bombe sociale. Les populations refusent de partir, car il s’agit de leur survie. Nous devons trouver une solution avant qu’elle n’explose.
Enfin, je dois vous faire part du message fort des populations du Nord.
Elles vous disent : “Pourquoi un homme du Sud nous a-t-il plus aidés que ceux du Nord ?”
Et elles en tirent une conclusion simple : elles exigent votre candidature en 2026.
Monsieur le Président,
Depuis 1960, aucun chef d’État n’a lancé autant de réformes structurantes pour le Bénin que vous. Vous posez les bases solides du développement. Mais un chantier aussi ambitieux ne peut être achevé en un seul mandat. Le pays a besoin que vous continuiez.
Monsieur le Président,
Je suis en mesure d’apporter des financements à moins de 2 %, remboursables sur 30 ans avec 5 ans de moratoire, soit 2 600 milliards de FCFA. Ces fonds permettront de finaliser les infrastructures routières et de connectivité du Nord, encore en retard sur le Sud.
Mais je ne prendrai jamais ce risque si ce n’est pas vous qui êtes Président en 2026.
La réforme constitutionnelle de 2019 donne au Président et au Ministre des Finances le pouvoir de contracter des prêts sans passer par l’Assemblée nationale. Cette disposition a été taillée pour vous. Si elle tombe entre de mauvaises mains, le pays sera en danger.
Monsieur le Président, je n’ai rien à gagner personnellement dans ce combat.
Si vous êtes élu en 2026, je quitterai le Bénin, pour que personne ne pense que je cherche une faveur particulière. Je veux juste que le pays avance.
Mais je me battrai, aux côtés du peuple, pour que vous assumiez votre responsabilité historique : celle de poursuivre l’œuvre que vous avez commencée.
Vive le Bénin, Vive le développement !
Dr. Bertin Koovi,
Président de la Dynamique “Talon Continue au-delà de 2026”.
Parakou le 09 fevrier 2025.
NB : Je donne un point de presse le lundi 10 février à l’hôtel Azalai à partir de 16 heures.