(Ce que l’opposition doit éviter pour ne pas se perdre)
Contrairement aux mauvaises sirènes qui s’échinent à condamner l’éventualité d’un 3ème mandat du prince de la Rupture, le président Talon a déjà balisé le terrain. Il n’est pas prêt pour un 3ème mandat. Il l’a dit et martelé en toute simplicité, comme l’indique son style. Il n’est pas un Yayi ou un Adrien Houngbédji, qui peuvent se dédire le temps d’un match de rugby. C’est un homme d’honneur. Sa parole ne souffre donc d’aucune ambiguïté.
Malheureusement pour ceux qui veulent le voir partir plus vite que ne le prévoient nos textes, hors course, la révision constitutionnelle de 2019 pourrait induire de nombreux changements. En cas d’une nouvelle constitution, qui renverrait de facto à une nouvelle république, la candidature de l’actuel président devient une possibilité. Elle sera légale au regard de nos textes. Le président Talon aura ainsi la possibilité de choisir de prendre une retraite anticipée ou continuer l’œuvre de reconstruction de notre pays.
La renonciation reste plausible à ce stade des événements. Mais il faudra pour cela que l’opposition mesure ses envolées et sache dans quel registre évoluer. Car le moindre chantage ou pagaille pourrait faire changer d’avis le président. Il n’aime pas les chantages ni voir des vers de terre le menacer d’une grosse morsure. Cela risquerait de le pousser au défi, ce qui serait préjudiciable pour le rêve des leaders de l’opposition.
Le président Talon est un amoureux de la discipline, pas de la pagaille.
Aboubakar TAKOU