Dans un entretien explosif, Rachidi Gbadamassi, ministre conseiller du gouvernement béninois, a violemment attaqué l’ancien président Boni Yayi, l’accusant de « manipulation politique », de « roublardise » et de « mauvaise foi légendaire ».
Alors que Boni Yayi s’est récemment justifié sur des échanges supposés avec le président Patrice Talon, le ministre Gbadamassi a réagi avec virulence, estimant que ces explications « accablent » l’ancien chef de l’État plutôt qu’elles ne le disculpent.
« Qui s’explique s’accuse » : Boni Yayi dans le piège de sa propre communication ?
Pour le ministre Gbadamassi, « personne n’a demandé à Boni Yayi de s’expliquer » sur ses échanges avec Patrice Talon. « Pourquoi tant d’agitation stérile ? Pourquoi de telles masturbations intellectuelles ? », lance-t-il, avant d’ajouter : « Qui s’explique s’accuse. »
Selon lui, Boni Yayi aurait commis une « faute morale et politique » en cachant ces échanges à sa base militante. « S’il avait la notion de transparence, il aurait systématiquement rendu compte à son parti », estime Gbadamassi, qui qualifie l’ancien président de « malhonnête intellectuellement et politiquement ».
« Un roublard, un manipulateur » : Gbadamassi balance sur ses anciens liens avec Boni Yayi
Le ministre va plus loin en révélant des détails sur les relations passées entre Boni Yayi et Patrice Talon. « C’est moi qui ai créé le contact entre eux en 2002 », affirme-t-il, avant de raconter que Boni Yayi aurait demandé à le faire sortir de la pièce pour discuter seul avec Talon.
« Le président Talon, visionnaire, s’y est opposé. Il a dit : ‘C’est qui t’a amené vers moi ? Qu’est-ce que tu veux me dire que lui ne doit pas entendre ?’ », révèle Gbadamassi, suggérant que Boni Yayi avait déjà des « manœuvres cachées ».
« Il souffre de nostalgie politique » : Boni Yayi rêverait-il encore du pouvoir ?
Pour le ministre, Boni Yayi ne supporte pas d’être un « ancien président ». « Il pense qu’il peut redevenir chef de l’État. Des faux hommes de Dieu lui font croire ça », ironise-t-il, avant d’ajouter : « Alors il faut perturber l’ordre public, peindre en noir les réalisations du gouvernement. »
Gbadamassi cite notamment les boulevards, les marchés modernes, le palais impérial de Nikki ou l’hôpital de référence de Parakou comme des réalisations qui « dérangent » Boni Yayi. « Les Béninois ont enfin compris qu’il est manipulateur », assène-t-il.
« 2026 ne sera pas pour les petits » : Le ministre promet une bataille politique féroce
Enfin, Gbadamassi envoie un avertissement à l’opposition : « Nous n’allons pas laisser l’espace politique aux opposants. 2026, ce n’est pas pour les adolescents politiques. »
Et de conclure, menaçant : « Le combat sera rude. Il faut des expérimentés pour déjouer les stratégies de Boni Yayi… et nous sommes prêts. »
L’intégralité des propos du ministre conseille Rachidi Gbadamassi sont à retrouver sur BL TV
