Dans le sillage de la tentative de prise de pouvoir par la force ce dimanche, les forces de défense et de sécurité béninoises ont procédé à une série d’arrestations. Selon nos informations, treize personnes sont actuellement en garde à vue. Le parquet pourrait annoncer dans les prochaines heures l’ouverture d’une instruction judiciaire pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
Parmi les individus interpellés, douze sont directement impliqués dans l’assaut des locaux de la Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (SRTB). Ils sont soupçonnés d’avoir participé à la brève occupation des studios et à la diffusion forcée de messages séditieux, une action rapidement contrée par l’armée restée loyale au pouvoir constitutionnel.
L’enquête s’oriente également vers les possibles commanditaires et soutiens internes de cette opération. Un treizième suspect, identifié comme un ancien militaire radié des effectifs, a été arrêté. Cette arrestation soulève des questions sur d’éventuels relais ou complicités au sein d’anciens membres des forces armées. Les autorités cherchent à déterminer son rôle exact dans la planification ou l’exécution de cette tentative de déstabilisation.
Une réponse ferme de l’État
Ces interpellations illustrent la réaction rapide et déterminée des autorités béninoises face à cette attaque contre les institutions. Le président Patrice Talon, qui s’est adressé à la nation pour appeler au calme et au retour à la normale, avait promis que les auteurs seraient « traqués jusqu’au dernier ».
La cellule de crise mise en place suit de près l’avancée des investigations, qui se poursuivent pour élargir le filet et démanteler toute la chaîne responsable de cet acte condamné par la communauté internationale. Les treize suspects devraient être présentés à un magistrat dans les délais légaux prévus par le code de procédure pénale.
Le pays sous haute surveillance
Si la situation est revenue sous le contrôle des forces légales, une vigilance accrue reste de mise autour des points sensibles de la capitale, Porto-Novo, et de Cotonou. L’armée et la gendarmerie maintiennent un dispositif sécuritaire renforcé pour prévenir toute nouvelle action.
Cette tentative de coup d’État, avortée en quelques heures, aura au moins démontré la résilience des institutions béninoises et la fidélité de son armée à la République. Le processus judiciaire qui s’ouvre va désormais devoir établir les responsabilités de chacun dans cette grave atteinte à l’ordre démocratique.
