Salvador Akpakpo, Délégué du Contrôleur Financier (DCF) en service à la Présidence de la République et auprès du Médiateur de la République, a été interpellé par la Brigade Économique et Financière (BEF) le mardi 11 février 2024. Son arrestation fait suite à une enquête pour corruption active et détournement de fonds publics liés à l’attribution irrégulière de marchés publics. Selon des sources proches du dossier, son nom était régulièrement cité dans des soupçons de malversations au sein de l’administration.
Après une audition marathon menée par la BEF, Salvador Akpakpo a été placé en garde à vue pendant huit jours. Les enquêteurs ont procédé à des perquisitions dans ses domiciles et bureaux, ainsi qu’à une analyse approfondie de ses comptes bancaires et communications. Ces investigations auraient permis de recueillir des preuves substantielles.
Ce mercredi 19 février 2024, il a été présenté devant le procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Face à la gravité des charges retenues (corruption, abus de fonction et complicité de détournement), le magistrat a ordonné son placement en détention provisoire, en attendant son procès.
Selon des sources internes, Salvador Akpakpo avait été absent de son poste pendant près d’une semaine avant son interpellation, ce qui avait alimenté les rumeurs sur son implication dans cette affaire. Aucun motif officiel n’avait alors été communiqué par ses supérieurs hiérarchiques.
Ce scandale intervient dans un contexte de renforcement annoncé par le gouvernement de la lutte contre la corruption, notamment dans les marchés publics. La CRIET, compétente pour juger ce type de délits, pourrait convoquer d’autres responsables dans les prochaines semaines.
Jean De Dieu TRINNOU