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Politique

Affaire Madougou, Aïvo et le retour des exilés : ET SI D’AUTRES ENTITÉS S’INVITENT AU DÉBAT APRÈS L’ÉCHEC CONSTATÉ DES POLITIQUES ?

(Patrice Talon n’est pas un déshumanisé. Il ne veut simplement pas voir Yayi et sa clique se jouer de lui)

Pendant que certains à la lumière des propos du chef de l’État, le jugent avec dureté, d’autres qui l’ont pratiqué depuis des années, continuent de dire qu’il n’y a pas mieux que lui sur cette terre. Il est maintenant temps de tenter de regarder les choses dans la même direction que ceux qui voient en l’actuel président du Bénin, un ange qui a un bon cœur dans la cage thoracique.

Ceci doit nous amener à réviser nos positions issues de son « Je vous l’ai déjà dit monsieur le président que je ne compte pas gracier Réckya Madougou ». Il se peut que ce message soit uniquement une réponse à Yayi et ses amis. Principalement à Yayi qui l’a trahi et continue encore de ne rien respecter des accords que lui, Patrice Talon, président en exercice veut avoir avec son prédécesseur qu’il est, pour la paix et l’harmonie entre la mouvance et l’opposition pour le bien de la cité.

Mais quand on sait que le président Yayi n’a jamais été un grand adepte de la parole donnée en politique, on peut comprendre qu’il ait le don d’irriter son ami, le président Talon. Et que par voie de conséquence, celui-ci veuille bien le multiplier par son identité pour ne pas être victime de ses ruses.

C’est du moins la réponse de certaines personnes qui connaissent bien le président Talon. Elles estiment par ailleurs qu’on devrait plutôt pousser la réflexion loin pour comprendre que cette réponse est une signature nette pour dire au président Yayi de ne plus s’aventurer sur ce terrain duquel il est déjà disqualifié. Mais on peut aussi comprendre les Béninois qui y ont vu une simple mauvaise foi du président Talon de dire toute son hostilité à sa fille Réckya Madougou. La réalité était néanmoins toute autre.

Comme l’a dit le député du Bloc Républicain (Br), Rachidi Gbadamassi appuyé par son collègue Romaric Ogouwalé, les approches du parti Les Démocrates (LD) sur la question ne favorisent pas les résultats au profit de Réckya Madougou, Joël Aïvo et des autres. Même chose pour les compatriotes qui ont fui le pays pour diverses raisons.

À quoi va-t-on maintenant s’attendre pour un résultat positif ? Il va falloir faire comme les gens l’ont fait ailleurs. Au Sénégal ou en Côte d’Ivoire par exemple. Mais le Bénin est particulier. Ce qui est une fortune africaine ailleurs, est un désert chez nous. Le Bénin n’a pas une communauté musulmane, chrétienne et vodouisante au service de la paix. Ces communautés sont malheureusement à l’image des Béninois eux-mêmes. Elles attendent que les prisonniers et les exilés cotisent de l’argent pour les corrompre à cet effet. Elles ne veulent pas prendre le leadership dans ce domaine. Alibi trouvé pour justifier leur manque d’initiative, Réckya Madougou et Joël Aïvo n’ont pas accepté de demander pardon au président Talon. Eux n’ont pas la culture et le potentiel pour réunir de deux personnes en difficulté de communication. À partir du moment où ces deux ont refusé de faire appel de leur condamnation respective, ils ont marqué leur position contre le jugement dont ils ont été l’objet comment peut-on attendre d’eux vu les des dures conditions carcérales qui caractérisent leur séjour, qu’ils finissent par accepter une quelconque condamnation et demander pardon. Il va falloir faire avec leur position. Ces deux et leurs co-accusés ont un problème avec la justice qui les a condamnés, et tiennent responsable le président Talon d’avoir instrumentalisé cette justice contre eux. Un bon médiateur ne peut donc pas attendre de vassaliser ces compatriotes avant de prendre des initiatives dans le sens de leur sortie de situation.

Même le président Talon dans son fort intérieur n’attend certainement pas d’humilier à ce point des semblables à lui avant de s’ouvrir au dialogue dans ce sens. Le problème est que le Bénin manque cruellement de repère. Il n’y a ni société civile ni congrégation religieuse apolitique et responsable pour se décider à connaître de cette question de la libération des prisonniers et du retour des exilés. Peut-être que Sébastien Ajavon, Réckya Madougou, Joël Aïvo et Léhady Soglo devront casser leur tirelire pour payer le travail de ces leaders religieux. Dans d’autres pays, cette catégorie d’hommes et de femmes sont des références. Mais ici, elles n’existent que pour célébrer un chef pour espérer des miettes. Dommage !!

Aboubakar TAKOU

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