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Politique

Appels insistant de la Résistance à des assisses nationales comme condition : La réaction énergique de Gbadamassi

« Force doit rester à la loi. Pas de dialogue sans Vérité, sans Justice et sans Responsabilité. Il n’y aura plus de loi d’amnistie sur ces faits graves. » Dit le député du Bloc Républicain Rachidi Gbadamassi en réponse aux incessants appels ou demande de dialogue inclusif et d’une conférence nationale demandés par les opposants.

Pour le député BR, la vérité et la justice sont les préalables avant tout dialogue car il trouve qu’il faut qu’on fasse la lumière sur ces violences préélectorales dans le cadre de la présidentielle du 11 avril 2021. « La vérité est qu’il ne peut pas avoir dialogue sans justice et sans vérité. Il faut faire toute la lumière sur tout ce qui s’est passé avant, pendant et après les élections, situer les responsabilités avec précision avant d’aller au dialogue. » Déclare l’honorable Rachidi Gbadamassi dans cette interview à lui accordée par notre confrère de Radio Arzèkè de Parakou, Donatien DJEGLE. De plus, il se propose de mieux enseigner les rudiments pour faire l’opposition politique : « si les jeunots politiques dont il est question veulent prendre des cours d’opposition politique, nous sommes gratuitement à leur disposition.

Nous autres avons fait l’opposition dans ce pays sans grabuge et sans heurt. Pourtant, c’était une vraie et rude opposition. Le G13 faisait avaler des couleuvres au président Boni YAYI. Il était aux abois de façon continuelle. Nous ne nous sommes jamais pris au peuple, à l’armée et aux symboles de l’Etat.  Le Chef de l’Etat d’alors n’était pas notre cible. On combattait plutôt un système. On avait les moyens de notre politique. » Lire ci-dessous l’intégralité de cette interview.

INTERVENTION DE L’HONORABLE RACHIDI GBADAMASSI

Que pensez-vous des évènements de ces derniers temps dans notre pays ?

Les événements de ces derniers jours m’amènent à avoir la réaction d’un patriote et d’une autorité qui aiment son pays, qui est à la limite chauviniste. Aucune règle de démocratie ne demande de brûler son pays. Ma réaction est celle d’un homme épris de paix et de justice.

De plus en plus, on parle de dialogue inclusif et de cohésion nationale, que dites-vous de cette requête de l’opposition ?

Au jour d’aujourd’hui, ce sont les opposants qui réclament le dialogue et ils ajoutent leur vœu de le voir inclusif. Cela suscite une question fondée : celui qui appelle le dialogue de tous ses vœux et de façon sincère peut-il prendre des armes et massacrer son peuple ?

La vérité est que, pour ces opposants improvisés en acteurs politiques de circonstance, c’est le pouvoir à tout prix qui compte et non le dialogue et le développement du pays.

Mais après leur échec cuisant dans le processus électoral, les opposants ne sont-ils pas en droit de demander le dialogue ? N’est-il pas encore possible de dialoguer maintenant ?

La logique simple suggère qu’après avoir échoué à faire valider leurs candidatures aux élections, les opposants ont recruté des mercenaires et des chasseurs pour bloquer le processus et organiser un coup d’état au président démocratiquement établi dans notre pays depuis 2016.

Face à l’échec de leur forfait parce qu’ayant fait volte-face, ces adolescents politiques caractérisés par une incohérence inouïe et un amateurisme légendaire ne veulent pas faire face à la justice de leur pays. C’est ce dessein sordide et lâche qui cache la demande insistante de dialogue à l’endroit du Chef de l’Etat.

Tenir un dialogue n’est pas nouveau car il y en avait eu à l’issue des élections législatives de mai 2019 ?

Qu’il vous souvienne que par le passé, lors des élections législatives de mai 2019, ces mêmes acteurs ont tenu le même comportement avec pour maîtres-mots la violence, le vandalisme, la rébellion et le terrorisme. Je me garde ici de décrire les dégâts collatéraux et l’aboutissement du processus car vous les connaissez.

Au finish, le Chef de l’Etat a forcé la main à l’Assemblée Nationale pour prendre une loi d’amnistie pour effacer le tableau pour eux. Donc, la justice a été bafouée pour eux. Force est restée à leur vœu et non à la loi.

Pourtant, nous sommes dans un État de droit. On ne peut pas diriger un pays en faisant tout le temps des compromissions et des arrangements sans fin. Dans ce cas, à quoi sert alors la loi ?

À vous suivre, il est donc préférable de ne pas dialoguer ?

Je n’ai jamais préféré cela. Ce qui compte c’est la vérité. Il faut que le Chef de l’Etat prenne la situation au sérieux. C’est vrai, il est le père de la nation mais il est aussi le premier magistrat du pays. Il faut que force reste à la loi cette fois-ci.

On ne peut pas défier les forces loyalistes et républicaines, tirer sur des militaires en mission pour sauver la patrie sans représailles. Ce n’est pas un bon exemple pour la jeunesse surtout pour celle qui veut s’engager en politique.

On ne peut pas, de l’extérieur tapis dans l’ombre et au frais, organiser des bandes armées pour massacrer le peuple et brûler les symboles nationaux sans conséquence aucune. C’est trop facile. Pardonner cela n’est pas un pardon. Ce ne serait qu’un déni de la vérité. C’est même cette approche de résolution des problèmes qui engendrera plus de problèmes.

Que recommandez-vous alors ?

La vérité est qu’il ne peut pas avoir dialogue sans justice et sans vérité. Il faut faire toute la lumière sur tout ce qui s’est passé avant, pendant et après les élections, situer les responsabilités avec précision avant d’aller au dialogue.

Que conseillez-vous alors aux opposants pour le reste ?

Pour le reste, si les jeunots politiques dont il est question veulent prendre des cours d’opposition politique, nous sommes gratuitement à leur disposition.

Nous autres avons fait l’opposition dans ce pays sans grabuge et sans heurt. Pourtant, c’était une vraie et rude opposition. Le G13 faisait avaler des couleuvres au président Boni YAYI. Il était aux abois de façon continuelle. Nous ne nous sommes jamais pris au peuple, à l’armée et aux symboles de l’Etat.  Le Chef de l’Etat d’alors n’était pas notre cible. On combattait plutôt un système. On avait les moyens de notre politique.

C’est clair que pour réussir à animer réellement l’opposition, il faut être au pays, sur le territoire national, rester devant, être mêlé au peuple et savoir lire les fait politiques. L’opposition qui aspire au pouvoir sait aller chercher l’information, sait s’organiser, a un chef et sait ratisser large. Que peut gagner une opposition qui est désarticulée, déstructurée, incohérente, sans boussole et ayant pour plat de résistance la haine contre le président Patrice Talon ? Elle ne peut que tomber dans l’abîme.

L’une des preuves de cette décadence est qu’une dame ancienne ministre qui parle avec une voix de mauviette qui a tout eu dans sa vie grâce au président Talon a payé les chasseurs d’où on sait pour semer la terreur dans le pays. Pourtant, son jeune frère germain occupe un poste important au ministère des finances. Peut-on agir comme ça pour s’en sortir face un pouvoir archi-structuré comme celui du président Patrice Talon ?

Ces opposants n’ont rien de politique. Ils ont l’air de vils terroristes nourris au lait de la vengeance et à la sauce de la haine contre le président Talon. Et ça, ce n’est pas un projet de société ça. Qu’est-ce que l’opposition a à offrir au peuple béninois ? C’est à cela que le débat se ramène dans le fond.

Honorable, quel est votre dernier mot pour conclure notre interview ?

Force doit rester à la loi. Pas de dialogue sans Vérité, sans Justice et sans Responsabilité. Il n’y aura plus de loi d’amnistie sur ces faits graves.

J’implore le Chef de l’Etat de ne pas se mêler à la justice. Étant donné que nous sommes dans un régime de séparation des pouvoirs, qu’il laisse le pouvoir judiciaire faire son travail sans interférence. Il est temps que chacun assume ses actes. Et que force reste à la loi.

Je vous remercie !

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