(Il a déjoué les plans de l’opposition à Parakou pendant 10 ans)
À Parakou, le nom de Rachidi Gbadamassi s’impose aujourd’hui comme une référence en matière de ténacité politique. Après plus d’une décennie de luttes acharnées face à l’ancien président Thomas Boni Yayi et à son camp, l’actuel ministre conseiller et figure influente de la mouvance présidentielle récolte les fruits d’un combat marqué par la constance et la stratégie.
Pendant près de dix ans, Gbadamassi a été en première ligne pour défendre ses convictions, souvent dans un contexte politique tendu où l’opposition menait des offensives répétées pour s’imposer dans la cité des Kobourou. Malgré les pressions, les campagnes de déstabilisation et les tentatives d’isolement, il est parvenu à maintenir son ancrage politique et à conserver la confiance d’une grande partie de la population de Parakou.
Ce parcours n’a pas été sans obstacles. En face, l’ancien président Boni Yayi, figure charismatique et influente du Nord, avait fait de Parakou un bastion symbolique de son opposition au régime actuel. Mais au fil des années, Gbadamassi a su retourner la situation à son avantage, en consolidant ses réseaux locaux et en restant proche des réalités de sa base électorale. Sa méthode : la proximité, la discipline et une capacité à anticiper les manœuvres adverses.
Aujourd’hui, alors que Boni Yayi annonce sa retraite politique, beaucoup voient dans ce retrait la conséquence d’une longue usure face à la résilience de ses adversaires, en particulier Gbadamassi. Ce dernier apparaît désormais comme le principal acteur politique de Parakou, symbole d’une endurance rare dans un paysage politique en constante mutation. Son parcours illustre la persévérance d’un homme qui, contre vents et marées, a su s’imposer durablement sur la scène locale et nationale.
Paul Adjinakou



