(Bonjour la traque de tous ceux qui ont apporté leur soutien aux mutins)
Si l’État avait sévi comme il se doit depuis la première tentative contre le régime du président Patrice Talon, on n’en serait plus à ce nombre de tentatives. Avant le coup vite avorté d’Olivier Boko et compagnie, le régime du président Talon avait subi deux tentatives de déstabilisation. Mais au lieu de sévir, le président Talon a laissé parler son cœur et bien des complices n’ont pas été lourdement sanctionnés. Conséquence, c’est son propre ami qui s’est découvert les qualités de commanditaire d’un coup d’État. Moins d’un an après celle déjouée par le commandant de la sécurité présidentielle, il y a eu récemment une autre tentative, cette fois-ci conduite par certains éléments d’une unité d’élite de notre police républicaine. Il y a eu là aussi des arrestations, mais chose curieuse, l’enquête n’a pas connu son épilogue qui devait faire sortir des noms de certains grands patrons qui ont adoubé le coup. Normal que moins de deux mois après, Tigri et ses soldats s’engagent dans la même dynamique. Mais cette fois-ci, la tentative a stressé les Béninois et était en passe de basculer le pays dans le chaos avec tout ce que cela a créé en pertes en vies humaines (cas de l’épouse du chef du cabinet militaire du chef de l’État). Le peuple en a marre et espère que l’État lui rende justice.
Tous les complices, surtout leurs ramifications qui ont donné dans l’apologie de ce crime, devront en répondre.
Le Cnin et l’Ocrc, en ce qui les concerne, devront fournir à la justice béninoise tous ceux qui, par le biais des réseaux sociaux, ont salué et encouragé l’agissement des mutins.
Plusieurs d’entre eux ont déjà supprimé leurs posts et même des vidéos célébrant leur joie. Mais le Cnin a les moyens de retracer ces publications pour faire comparaître ces personnes qui ont donné dans l’apologie de ce crime. Cette traque et la lourdeur des sanctions qui vont suivre auront le mérite de faire la bonne pédagogie au sujet de ces genres de manquements à l’autorité établie par notre Constitution.
Le contexte doit être celui de tolérance zéro. Et il permettra à certains de nos compatriotes de prendre le bon pli. C’est bon de dire : « Plus jamais ça chez nous ». Mais tout ceci serait un vain mot si l’on ne décourage pas ces pratiques, de l’intention à l’acte. Si le président Talon veut que le « plus jamais ça dans notre pays » devienne une réalité pour conjurer le mauvais sort des coups d’État au Bénin, il doit laisser les coudées franches à la justice et aux instances habilitées à faire comparaître les contrevenants, pour faire leur travail. L’heure n’est plus aux regards de papa Noël ou au papa tolérant. Les enfants méritent de répondre de leurs actes, et ce sera pédagogique.
Aboubakar TAKOU



