Si les mesures drastiques de détention imposées à Réckya Madougou et Joël Aïvo pouvaient s’expliquer par la crainte de la justice qu’ils n’aient pas les moyens d’interférer afin d’empêcher la manifestation de la vérité, le jugement vient de dissiper cette crainte.
Plus donc de réduction de leur visite à une seule personne, 3 fois par semaine et ce pour 05 minutes debout entourés des oreilles de l’autorité pénitentiaires et judiciaires.
Ils ont aujourd’hui droit à tous les droits inhérents à leur statut de prisonniers. Autant les autorités béninoises ne sont pas des Nazis pour faire de leur séjour carcéral un passage dans une chambre à gaz, autant ils ne sont pas eux-aussi des criminels de guerre pour subir l’enfer.
Encore que les criminels de guerre ont aussi droit à un minimum que leur confèrent les conventions de Genève. Apprendre que Madougou, Aïvo et les autres continuent de vivre l’enfer des mesures préventives d’avant-procès, est simplement une honte pour l’autorité judiciaire béninoise.
Les mesures doivent être revues et allégées pour se conformer aux normes internationales en vigueur. Le contraire serait simplement donner raison aux différentes associations des droits de l’homme et aux États-Unis qui veulent voir dans la Rupture, la pire des dictatures pouvant rivaliser avec la Corée du Nord et la Birmanie.
Affaire à suivre donc!