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Société

Arnaque 2.0 : Quand le streaming vidéo devient un piège financier au Bénin

*Fausses applications, vrais drames

*Comment la promesse de fortunes rapides vide les portefeuilles

Ce qui se joue au Bénin depuis quelques mois est inquiétant. Mus par l’idée de faire fortune rapidement sur les réseaux sociaux, des milliers de Béninois mordent à l’appât de gains faramineux, proposés par les concepteurs d’une application de streaming qui n’a aucune existence légale.

La stratégie mise en place consiste à proposer de visualiser des courts métrages chaque jour contre la promesse de gagner des milliers de francs CFA. Mais pour accéder à cette application, toute personne intéressée doit verser des frais d’inscription allant de 10 000 à plus de 100 000 francs CFA. Pour prétendre gagner davantage, il faut choisir des options d’investissement plus onéreuses.

Dans l’optique de maximiser leurs profits, les concepteurs ont mis en place un système de vente pyramidale pour susciter un grand nombre d’adhésions. En plus des gains promis, les adhérents qui parviennent à recruter de nouvelles personnes reçoivent des récompenses en nature, telles que des téléviseurs haut de gamme, des motos ou même des voitures.

Tout est donc conçu pour atteindre un objectif qui ressemble, à s’y méprendre, à une arnaque de masse. Le piège a fonctionné : des milliers de Béninois investissent déjà leurs modestes économies dans ce système qui n’offre aucune garantie. Des marchandes, des fonctionnaires et bien d’autres particuliers sont déjà tombés dans le panneau.

Sans exagération, on peut affirmer sans risque de se tromper que des centaines de millions de francs CFA ont déjà été versés à des individus non identifiés, via des transferts d’argent mobile directement sur leurs comptes personnels.

Ce mode opératoire, qui n’est pas sans rappeler celui de l’affaire « ICC Services », n’a rien de rassurant. Surtout que les concepteurs de cette nouvelle arnaque sont inconnus et que leur application n’a aucune existence légale. On ne trouve trace ni de leurs bureaux quelque part au Bénin, ni de leur organisation dans les registres de l’État.

Au vu des pertes considérables que cette situation est en train de générer et de l’impact qu’une telle crise de confiance pourrait avoir sur l’économie, il est urgent que la CNIN se penche sur ce dossier pour éclairer l’opinion publique et prendre les mesures qui s’imposent.

Laurent YOVO

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