Le monde est petit. Tellement infirme qu’on connait tous l’actuel président des États-Unis, Joe Biden. Que dire donc du Bénin à peine visible. Ce qui revient à dire qu’on se connait tous et nous nous découvrons à travers nos actes.
Je suis peut-être, malgré mes 50 ans révolus, encore très jeune et probablement moins propre que mon aîné Distel Amoussou pour lui montrer la voie à suivre. Mais je suis juste tenté de rappeler à mon grand-frère, qu’il est maintenant temps qu’il laisse de bons souvenirs de lui-même pendant qu’il est encore de ce monde.
Ce n’est pas parce que le fromage est dur qu’on le coupe avec un couteau. C’est juste pour l’esthétique. Personne n’a forcé Distel Amoussou à demander à aller au Bloc Républicain (Br) pour faire de la politique lui, qui de tout temps, a critiqué les politiques. Charles Toko et Malick Gomina, à la différence que ces deux journalistes ont des fiefs électoraux et un pouvoir financier digne de leurs ambitions, ont décidé d’entrer en politique et naturellement, cela leur a réussi. Ils sont tous deux députés du parti Br. Et sont curieusement deux magnats des médias dirigeants de grands groupes de presse.
Mais aucun d’eux ne se sert plus de sa plume pour régler des comptes à leurs collègues politiques. A supposer que ce soient ces deux icônes qui ont inspiré Distel Amoussou, il va falloir qu’ils le lavent de ses vieux démons pour qu’il puisse faire carrière dans ce nouveau corps.
Et pour cause, les critiques de Distel Amoussou contre le Br aujourd’hui, ne militent plus pour la cooptation d’autres journalistes par un parti politique.
Mais comme Distel Amoussou se sent réfractaire à tout pour n’avoir plus rien à sauvegarder de son image et son honneur, il lui est fait obligation de ne pas fermer la porte de la politique à ses jeunes frères par ses comportements peu élégants. Car personne ne nous fera plus confiance pour nous accepter dans ce milieu malgré le travail de nos devanciers, Toko et Gomina. Du moins tant que Distel Amoussou se conduira comme un animal sans maître.
Mais là n’est même pas le problème. Le plus puant et regrettable est son attaque hargneuse contre le président Abdoulaye Bio Tchané. Celui-là même qui, malgré l’interdiction de la plupart des autres membres du Br de le récupérer, a tout bravé pour lui ouvrir les portes de son parti en le nommant même chargé de mission.
Moins d’un an après tout ceci, c’est le même Abdoulaye Bio Tchané que Distel Amoussou peint en noir sur les réseaux sociaux. Comme pour dire que le naturel résiste à toutes les formes de rafistolage.
Qui fera maintenant confiance à mon grand-frère Distel ? Quelle image veut-il donner de la presse déjà malade des procès que tout le monde lui fait ?
Ce n’est pas parce que tout le monde nous prend pour des mercenaires sans conscience que nous allons forcément conforter la thèse par ces genres de comportements. Il est temps que l’ainé Distel Amoussou nous aide à mieux sauver cette image en faisant un léger effort de cesser d’être le contre-exemple même de la dignité dans la presse.
Ne faisons pas vomir davantage des aînés comme Georges Amlon, Maurille Agbokou, Vincent Métonou et les autres. Faisons donc un peu attention ou à défaut, faire semblant !
Aboubakar TAKOU