Le Béninois Libéré
Image default
Politique

Au sujet des échanges téléphoniques Talon-Yayi : Le mensonge est un péché

(Si Sawé et Atchadé savaient, ils renieraient leur chef)

Depuis que le président Patrice Talon a révélé, lors de sa rencontre avec la jeunesse béninoise au palais de la Marina, entretenir des échanges réguliers avec son prédécesseur Boni Yayi, les contradictions fusent. Les jeunes proches de l’ancien chef de l’État montent au créneau pour nier en bloc, comme si leur existence politique en dépendait. Pourtant, la réalité semble bien plus complexe que ces dénégations catégoriques.
Les conversations téléphoniques entre Talon et Yayi nourrissent rumeurs et spéculations, au point que la population y croit dur comme fer. À en croire les réactions, ces démentis seraient vitaux pour l’ancien président, comme si sa crédibilité en dépendait, l’obligeant à multiplier les justifications. Mais pourquoi une telle agitation si ces échanges n’existaient vraiment pas ?
La vérité, c’est que les deux hommes échangent fréquemment, et ces discussions vont bien au-delà de simples politesses. Contrairement à l’image véhiculée par certains militants, Yayi solliciterait régulièrement des services auprès du président en exercice. Fait révélateur : les prisonniers politiques et les exilés, pourtant brandis comme étendard par l’opposition, seraient même relégués au second plan au profit d’autres doléances.
Pendant que des partisans de l’ancien président, notamment ceux basés en France ou aux États-Unis, s’échinent à croire – ou à faire croire – qu’aucun dialogue n’existe entre les deux hommes, la réalité est tout autre. Loin des élucubrations de la jeunesse des « Démocrates » (LD), Yayi sait très bien ce qu’il demande au président Talon, bien loin des combats affichés publiquement.
Comment expliquer, sinon, que ces appels persistent sans que les dossiers sensibles – comme la libération des prisonniers – ne progressent ? La réponse est simple : les priorités de Yayi semblent avoir changé. Des intérêts plus personnels guideraient désormais ces discussions, laissant ses partisans dans l’ignorance… et parfois dans le mensonge.
Si des acteurs du camp Yayi, comme Bio Sawé ou Nourénou Atchadé, avaient connaissance de la teneur réelle de ces échanges, renieraient-ils leur chef ? La question mérite d’être posée. Car entre les déclarations publiques de défiance et les conversations privées, l’écart est devenu trop grand pour être ignoré.
En définitive, compter le nombre d’appels est futile. Ce qui compte, ce sont leurs conséquences. Et visiblement, celles-ci profitent davantage à certains qu’à la cause collective. Reste à savoir combien de temps ce double jeu pourra durer avant que la base de Yayi ne réalise qu’elle est, une fois de plus, instrumentalisée.
La morale est claire : le mensonge finit toujours par se savoir. Et en politique, il peut coûter très cher.

Worou MERE

Articles Similaires

Bénin : L’éclairage Valentin Djênontin-Agossou de parrainage de la présidentielle De 2026

Akkilou YACOUBOU

Anniversaires du Président Talon et de Réckya Madougou / Un Héritage de travail et d’espoir : UN HOMME DE PAIX ET DE TRAVAIL NAÎT UN 1ER MAI, SA FILLE LA VEILLE

Akkilou YACOUBOU

Distinction d’un grand homme de la santé : Pr Constant Adjien fait Chevalier de l’Ordre National du Bénin

Vignon Justin ADANDE

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le Béninois Libéré

GRATUIT
VOIR