Encore une scène insolite à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce lundi 19 mai 2025. Ainsi, peu après le prononcé du verdict, deux accusés, qui comparaissaient libres, ont échappé discrètement à leur arrestation, alors même qu’un mandat d’arrêt venait d’être décerné à leur encontre.
Dans cette affaire, environ sept personnes sont impliquées. Il s’agit des agents de l’aéroport de Cotonou, une restauratrice, des douaniers et d’autres personnes. Elles sont accusées d’avoir facilité le transfert de devises par l’aéroport de Cotonou ou d’en être complice, en violation des procédures réglementaires. A cet effet, plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre elles. Notamment : Fausse attestation et violation de déclarations obligatoires de transports physiques d’espèces, abus de fonction et corruption d’agent public. Sans oublier que certains des mis en cause sont en détention depuis février 2022.
Le verdict, tombé ce lundi, les peines prononcées varient de deux à quatre ans de prison avec un mandat d’arrêt émis à l’encontre des prévenus qui comparaissaient libres. Ainsi, à la barre, une demi-douzaine d’accusés, dont deux douaniers, qui comparaissaient libres, l’audience étant brève et une fois le verdict rendu, les détenus regagnent leur place dans le box des accusés. Malheureusement, les deux douaniers libres, contre qui les mandats d’arrêt sont décernés, ont quitté tranquillement la salle d’audience, comme si de rien n’était. C’est à ce moment que le juge interpelle les gardes et leur fait remarquer que des mandats d’arrêt viennent d’être délivrés contre eux mais c’était déjà trop tard car ils avaient déserté les lieux.
Il faut noter que des dispositions sont prises pour traquer les fugitifs.
Alassane IMOROU SANDA