Seize personnes au total ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour leur implication présumée dans la sortie illégale de camions de soja et d’acajou à Tchaourou. Ils sont huit policiers, sept douaniers et un civil qui sont poursuivi pour certains sous convocation et six d’entre eux, dont des responsables de la douane et de la police, sont en détention préventive.
Ainsi, c’est le jeudi 3 avril 2025 que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), a examiné le dossier de 16 prévenus impliqués dans cette affaire de sortie frauduleuse de camions de produits tropicaux à Kassouala, un poste frontalier stratégique entre le Bénin et le Nigeria. En effet, selon les informations, ils sont tous accusés d’avoir facilité ce trafic en violation des lois en vigueur. Ainsi, les charges retenues varient selon les prévenus. « Six agents, dont l’ex-commissaire du poste frontalier de Kassouala et le chef de la douane locale, sont poursuivis pour abus de fonction et blanchiment de capitaux », selon 24 heures au Bénin. Aussi, ces derniers arrêtés depuis le 13 mars 2025, restent en détention préventive. Quant aux dix autres mis en cause, ils sont poursuivis pour complicité et placés sous convocation.
A la barre, les 16 prévenus ont plaidé « non coupable » à tour de rôle. Aucun parmi eux n’a reconnu les faits qui leur sont reprochés par le parquet spécial de la Criet. Cependant, une enquête interne aurait permis de mettre au jour ce réseau illégal, grâce à une mission d’inspection diligentée par les autorités douanières. En raison de l’absence du colonel Marcellin Laourou, représentant de la douane béninoise, l’audience a été renvoyée au jeudi 10 avril prochain pour la suite des débats. Un coup de filet aux répercussions nationales.
La sortie frauduleuse de produits stratégiques comme le soja et l’acajou est formellement interdite par l’Etat béninois. Cette qui est pendante devant les juridictions démontre une fois encore l’engagement du gouvernement à lutter contre la corruption au niveau de nos frontières. Dans le même temps, l’opinion publique garde son calme pour voir comment la justice béninoise frappera fort pour dissuader d’éventuelles pratiques similaires.
Alassane IMOROU SANDA