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Bénin : La demande des rois à Talon sur la situation au Niger

« Il y a des pistes à explorer sans aller à la force militaire. » c’est ce qu’a proposé sa majesté Latchèhôlou Guidimandjègbè Agbantchekon, Roi d’Avrankou au chef d’Etat Patrice Talon, à la CEDEAO et à l’UEMOA qui ont pris la décisions d’une intervention militaire au Niger si Bazoum n’est réinstallé à son poste.

Il l’a fait savoir à travers une déclaration de presse sur la situation socio-politique au Niger.
Dans sa déclaration, il demande à la CEDEAO et au président Patrice Talon « de bien vouloir choisir une autre alternative pour le retour à l’ordre constitutionnel au Niger » ; il poursuit en se justifiant que « sinon, la position géographique, politique, ethnique et sociale du Bénin avec le Niger ne lui permet de de participer à un quelconque coup de force dans ce pays voisin. On n’en veut pour preuve, une partie des ressources humaines du Bénin est en terre nigérienne et vice-versa. C’est juste un rappel que nous faisons en notre qualité de garant de la tradition. »

Vignon Justin ADANDE

DECLARATION DE PRESSE SUR LA SITUATION SOCIO POLITIQUE AU NIGER : LES ROIS DU BÉNIN SE PRONONCENT PAR LE BIAIS DE SA MAJESTE LATCHÈHÔLOU GUIDIMANDJÈGBÈ AGBANTCHEKON, ROI D’AVRANKOU
Le continent africain traverse ces derniers temps, un moment difficile de son histoire marquée par des tensions politiques relatives à l’alternance au pouvoir.
Pour conséquence, le renversement des chefs d’État orchestrant pour la majorité des cas, des foyers de tensions meurtrières. Ces tensions, disais-je, déciment les nations africaines, compromettant dangereusement le développement des pays déjà affectés ainsi que celui des voisins. Ces situations parfois entretenues par des télécommandes étrangères. Le cas actuel est bien celui du Niger qui défraie actuellement la chronique.
Depuis quelques jours, l’opinion internationale est agitée par le coup d’État militaire renversant le président BAZOUM. Ce qui n’a pas du goût les chefs d’États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Si la CEDEAO, dans ses analyses est parvenue à prendre des sanctions contre la Junte au pouvoir au Niger et souhaitant corps et âme à faire intervenir les militaires des pays membres pour affronter les putschistes, cela présageait d’un tsunami en gestation dans le continent africain. Tout porte à croire que les états-membres de la CEDEAO ne seront pas touchés par les revers de leurs interventions militaires au Niger. Erreur ! Le revers de la médaille est bien perceptible dans les autres pays outre ses effets immédiats sur le territoire nigérien.
Après consultations et analyses traditionnelles, on remarque avec insistance que la position d’une intervention militaire de la CEDEAO au Niger est très délicate voire dangereuse.
Loin de verser dans une opposition à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ou encore moins de celle de mon cher président, son Excellence Monsieur Guillaume Athanase Patrice Talon du Bénin. Une intervention militaire au Niger ne serait pas là bienvenue. Cette option ne sera qu’une porte ouverte à des tueries internationales.
Il y a des pistes à explorer sans aller à force militaire. Raison pour laquelle nous, à travers cette déclaration, demandons à la CEDEAO et le président Patrice Talon de bien vouloir choisir une autre alternative pour le retour à l’ordre constitutionnel au Niger. Sinon, la position géographique, politique, ethnique et sociale du Bénin avec le Niger ne lui permet de de participer à un quelconque coup de force dans ce pays voisin. On n’en veut pour preuve, une partie des ressources humaines du Bénin est en terre nigérienne et vice-versa. C’est juste un rappel que nous faisons en notre qualité de garant de la tradition.
Il y a bien d’autres pistes à explorer pour un retour à l’ordre constitutionnel. L’intervention militaire ne sera pas sans influence négative sur les pays membres de la CEDEAO notamment les pays limitrophes à l’État nigérien. Le cas entre le Nigeria et l’Afrique du Sud il y a quelques années doit nous édifier. C’est avec amertume que nous avons assisté à des massacres entre ces deux pays voisins pendant cette situation de grandes barbaries. De cela, il est impérieux que les réflexions se mènent de façon plus approfondie sans aller à la force. C’est à cette seule condition que nous pouvons assurer une paix durable dans le pays, et instaurer la cohésion au sein de la communauté.
Vive l’Afrique !
Je vous remercie.

SA MAJESTÉ LATCHÈHÔLOU GUIDIMANDJÈGBÈ AGBANTCHÉKON

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