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Politique

Bénin : La position de Jacques Ayadji sur la révision de la Constitution et les parrainages

(Il plaide pour des assises nationales)

Reçu sur Crystal News Médias, le mercredi 28 février 2024 dans le cadre du 34ème anniversaire de la conférence des forces vives de la nation, le président du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), Jacques Ayadji, s’est prononcé sur la situation sociopolitique du pays notamment la révision de la loi fondamentale, la revue du code électoral. Il appelle aussi aux assises nationales.

En effet, par rapport à révision de la Constitution, le président de Moele-Bénin Jacques Ayadji, affirme que : « la Constitution du 11 décembre 1990 est un poison lent pour notre pays », tout en saluant cette initiative qui s’est faite sans la moindre effusion de sang. « Faut pas me présenter comme quelqu’un qui rejette la conférence nationale. Moi, je salue la conférence nationale et j’appelle encore de tous mes vœux que aujourd’hui nous puissions aller nous rasseoir pour faire le bilan des 34 ans d’application de cette constitution, qui à mes yeux apparaît comme un poison lent, parce que depuis lors, il n’y a jamais eu de périodes où les Béninois se sont sentis contents de leur classe politique. On a eu à dire les mêmes choses toutes les fois quel que soit celui qui est au pouvoir », justifie le président du Moele-Bénin.

Par rapport aux affirmations sur le fait qu’il faut finir définitivement avec les acquis de la conférence nationale de 1990, le président Jacques Ayadji a donné sa version. Pour lui, « la conférence nationale de 1990, en tant qu’évènement historique, nous ne pourrons jamais en finir avec. Mais les outputs de cette conférence nationale, on les a suffisamment éprouvés et aujourd’hui on peut estimer que 34 ans après la mise en œuvre de cette constitution, on peut vraiment estimer que cette constitution a atteint son apogée et il faut vraiment comme Moele-Bénin le défend et l’a défendu au niveau des élections législatives de 2021, penser à une nouvelle Constitution pour donner naissance à une nouvelle République ». Il poursuit en disant que pour réviser cette constitution : « il n’appartient pas à une portion ou à une catégorie de peuple de le faire en lieu et place de tout le peuple ». Pour le président Jacques Ayadji, la Constitution de 1990 est une Constitution qui permet à une minorité du peuple de prendre en otage tout le peuple. Et cela a été le cas tout le temps. « C’est une constitution qui paupérise la majorité des populations au profit d’une ultra minorité », a-t-il expliqué tout en faisant une comparaison des salaires politiques à celui des fonctionnaires ordinaires.

Il a profité de l’occasion pour lancer un message fort aux 109 élus du peuple. « Si effectivement, ils se considèrent comme des élus du peuple, se considèrent comme des hommes et des femmes à qui le peuple a délégué sa souveraineté pendant un temps, qu’ils sachent qu’aucune des 24 circonscriptions électorales et les populations des 77 communes aujourd’hui n’adoubent la nouvelle constitution », a laissé attendre Jacques Ayadji. Il exhorte les honorables députés à ne pas aller dans le sens de ce que le peuple ne veut pas parce que pour lui, le peuple béninois dans son entièreté ne veut pas la révision de la Constitution. « Le président de la République qui est l’élu le plus légitime du peuple le rejette. Donc, on ne peut pas être représentant du peuple et braver le peuple, ni braver le président de la République, ni un soutien du président et le braver. Je leur demande de classer ce dossier de révision de la Constitution », conclut-il. « Le fait de l’évoquer même au parlement est pour lui un mépris, donc c’est une erreur déjà de le recevoir. Selon lui, si cette proposition va en plénière, c’est pour lui afficher un irrespect caractérisé aux populations dont ils estiment être des représentants et un irrespect caractérisé au président de la République », conseille Jacques Ayadji. Pour lui, aller à une révision de la Constitution, c’est ajouté la goutte d’eau qui fera déborder le vase.

Jacques Ayadji a fait une analyse performante du Pour lui, le parti des assises nationales, aussi réclamé
Parlant d’assises nationales réclamées par le parti Les Démocrates et aussi le parti Moele-Bénin et plus particulièrement lui depuis 2011, Jacques Ayadji a déclaré : « en 2015, 2016, j’avais dit à mes amis qui sont du parti Alternative Citoyenne, qu’on ne devrait plus organiser les élections au Bénin sur la base de la Constitution du 11 décembre 1990, qu’il fallait forcément avant l’élection de 2016 qu’on aille aux assises nationales pour qu’aucun président de la République ne prenne le pouvoir sur la base de cette Constitution du 11 décembre et ils m’avaient convaincu à l’époque que le président qui était en exercice était disqualifié pour organiser ces assises, donc d’attendre que les élections passent pour que le président qui sera installé en 2016 organise ces assises. Mais je constate malheureusement que aujourd’hui ce n’est plus leur position, je regrette énormément ». Il confirme que le parti dont il préside continue de réclamer ces assises nationales.

Le président de Moele-Bénin a également fait une demande au président Patrice Talon. « Je demande au président Patrice Talon de rentrer dans l’histoire en convoquant ces assises, en invitant tout le monde pour que nous puissions mettre notre pays sur la table et que tout le monde donne ses idées pour que nous puissions créer, fonder cette nouvelle République », exhorte Ayadji.

En ce qui concerne la révision du code électoral, le président Ayadji affirme que de la mouvance à l’opposition, personne parmi eux ne veux la paix pour le Bénin. Pour lui, il faut suivre la décision de la Cour constitutionnelle, qui est pour lui une décision sage. « Avec cette décision de la Cour, l’occasion est donc donnée au Moele-Bénin s’il veut être représenté au parlement en 2026 d’accorder à cette troisième catégorie de participer aux élections couplées de 2026. Mais avec la posture des Démocrates, ils ne veulent pas de cette troisième catégorie », affirme Ayadji avant de poursuivre en ces termes : « ils veulent que ce soit les élus de 2026 qui soient les parrains. Et ils amènent les Béninois à faire un saut dans l’inconnu ».
Pour lui, leur posture sur le parrainage est une posture dangereuse. Il confirme également que la posture adoptée par la Cour constitutionnelle permettra à ce que l’élection présidentielle prochaine soit une élection discutée, c’est-à-dire inclusive. Donc, il appelle tout le monde au respect de la décision de la Cour.

Pour finir, le président du Moele-Bénin Jacques Ayadji a déclaré qu’ « il faut revoir le code électoral de façon à imposer l’installation des conseillers communaux entre le 1er et le 6, cela ne viole pas la Constitution » et invite les honorables députés à discuter des préoccupations nationales.

Alassane IMOROU SANDA

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