La convocation de l’ancien président Boni Yayi par la police judiciaire continue de susciter de vifs débats au sein de l’opinion publique. Invité le dimanche 26 octobre 2025 sur l’émission Franc-Parler de Radio Cotonou, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a apporté des précisions sur cette affaire, qu’il juge conforme au fonctionnement normal de la justice béninoise.
Selon lui, « ce n’est pas la première fois qu’un ancien président de la République est convoqué ». Il a rappelé les précédents de Nicéphore Soglo en 1996 et de Boni Yayi lui-même en 2021, soulignant qu’il ne s’agit nullement d’une atteinte à la dignité des anciens dirigeants, mais d’un acte judiciaire ordinaire.
Une affaire née d’un conflit politique interne
Le porte-parole du gouvernement a expliqué que cette convocation s’inscrit dans le cadre d’une crise interne à un parti politique, consécutive au retrait du parrainage d’un député, Michel Sodjinou. Après la décision de justice ordonnant la restitution du document, des anomalies auraient été constatées. « L’intéressé a découvert que sa fiche de parrainage avait été remplie après la décision du tribunal », a précisé Léandre Houngbédji selon un point de Libre Express.
Même si le député n’a pas porté plainte, certaines institutions de l’État ont jugé utile de faire la lumière sur cette situation afin de préserver la transparence du processus démocratique. C’est dans ce contexte que l’ancien président Boni Yayi, ainsi que d’autres acteurs impliqués, ont été convoqués par la police judiciaire.
Une procédure jugée normale
Pour Wilfried Léandre Houngbédji, cette démarche n’a rien d’exceptionnel : « Ce n’est pas parce que cela concerne un ancien président de la République ou un député que cela poserait problème », a-t-il déclaré. Selon lui, il s’agit simplement de permettre à la justice de comprendre dans quelles conditions un document devenu caduc a été utilisé.
Le porte-parole a insisté sur la nécessité pour toutes les personnes concernées de collaborer avec la justice : « Chacun doit aller expliquer dans quelles conditions cela s’est passé, s’il y a eu bonne foi ou non », a-t-il conclu.
François-D’Assise BATCHOLA



