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Société

Cherté de la vie au Bénin : Un des premiers défis que doit relever le gouvernement

Dans son discours d’investiture pour le deuxième mandat, le Président Patrice Talon a annoncé que le social restera l’une des priorités de son second quinquennat.

Et justement parlant de ce social il y a lieu d’attirer attention du gouvernement sur la  question de la cherté de la vie qui sévit ces derniers mois dans le pays. En effet, dans le septentrion considéré comme le grenier du pays, manger devient une équation. Dans les villes comme dans les campagnes, les prix des produits de première nécessité ont brutalement flambé au point où s’offrir trois repas quotidiens est devenu un luxe. Le maïs qui autrefois à pareil moment coûtait environ 16 mille Fcfa le sac tourne aujourd’hui autour de 28 mille Fcfa.

Le sorgho et le soja ont  quant à eux pratiquement triplé de prix. Le gari qui pendant longtemps restait un recours de sauvetage en de pareilles situations coûte aujourd’hui plus cher que le riz. Il en est de même pour l’huile végétale dont le bidon de 25 litres est passé de 15 ou 16 mille Fcfa à plus de 22 mille Fcfa obligeant les détaillants à céder le litre à 1000 francs. La tomate et le piment se vendent désormais au fruit. A Parakou, il faut débourser 500 francs pour 10 petites tomates et 10 francs pour un piment vert. Si pour certains, la situation serait due au fait que le Béninois ne travaille plus beaucoup, pour d’autres, cette cherté est le revers de l’accroissement du taux de production du coton.

Pour ces derniers, c’est parce que tirant plus de profits de l’or blanc avec le gouvernement en place, ils accordent plus d’intérêt à la production de coton   qu’aux produits vivrières. Pour le prouver, ils évoquent le cas de certaines communes comme Banikoara, Kandi où pour rester premier producteur de l’or blanc, on fait l’option d’aller acheter le maïs pour se nourrir et nourrir sa famille. Face à la gravité de la situation, il urge que le gouvernement trouve au plus vite une stratégie pour corriger le tir cette saison sans quoi, malgré la pluviométrie très abondante, la famine risquerait de frapper à la porte dans les prochains mois.

Laurent YOVO

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