Les travaux du séminaire sur le fonctionnement de la Haute Cour de Justice du Bénin se sont achevés jeudi dernier à Grand-Popo dans le département du Mono. Placée sous le thème: “La fonction juridictionnelle de la haute Cour de Justice en débats”, cette rencontre de quatre jours a permis au collège des juges de cette juridiction et autres acteurs du monde judiciaire de réfléchir sur de nouvelles bases de fonctionnement de l’institution. « Nous avons l’obligation d’exister concrètement », ce sont des propos forts de la Professeure Dandi Gnamou, Présidente de la Haute Cour de justice à la cérémonie de clôture dudit séminaire.
En effet, pour mettre un terme à ce séminaire, la présidente de la Haute Cour de Justice a évoqué un sentiment de confiance et de résolution face aux défis qui attendent l’institution qui est en charge de juger les actes de haute trahison et autres infractions graves commises par les ministres et le Président de la République. « A l’arrivée, pendant que nous nous apprêtons à clore ce séminaire, sérénité, détermination, satisfaction et joie sont les sentiments qui m’animent », a-t-elle déclaré. Ce séminaire semble avoir été une occasion précieuse pour le collège des juges et autres acteurs du monde judiciaire de débattre et d’approfondir les questions liées au fonctionnement de la Haute Cour de Justice du Bénin.
Pendant les quatre jours, les participants ont suivi plusieurs communications suivies de débats. Notamment sur : Les futurs possibles de la HCJ ; les droits de la défense devant la HCJ ; les prérogatives administratives et juridictionnelles du Président de la HCJ ; orientations sur les dispositions nouvelles. Les discussions intenses et parfois houleuses lors de ce séminaire ont montré que les participants étaient profondément engagés, ce qui est souvent le signe de débats fructueux et éclairants. Les enseignements tirés de ces travaux pourront sans doute aider à améliorer le fonctionnement et l’efficacité de cette institution clé de la République.
Pour la Présidente Dandi Gnamou, une lueur d’espoir permet d’entrevoir une activation possible de la fonction juridictionnelle de la Haute Cour de justice, car les travaux de ce séminaire ont grossi les traits de la singularité de la mission et de la complexité de la tâche. « Nous sommes des juges particuliers, mais nous sommes liés par l’obligation de répondre à tout justiciable qui nous saisit en tant que juridiction, pour donner une réponse juridictionnelle à sa question. Car, une juridiction n’existe que lorsqu’elle rend des décisions », a laissé entendre la présidente de la HCJ. « Nous avons l’obligation d’exister concrètement », a laissé entendre la Professeure. Elle a témoigné sa profonde reconnaissance et sa gratitude infinie aux participants pour la qualité remarquable des travaux. Aussi bien en plénière qu’en ateliers. Les principales conclusions permettent d’espérer la tenue d’audiences juridictionnelles, pour donner suite de droit aux plaintes dont elle est saisie.
Ce séminaire vient renforcer le bon fonctionnement de cette Haute juridiction qui est essentiel pour maintenir dans un premier temps la confiance des citoyens dans le système judiciaire et pour assurer que personne ne soit au-dessus des lois.
Alassane IMOROU SANDA
