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Afrique Politique

Confusion entre le sentiment anti-Français et l’adoubement des coups d’Etat : CE QU’IL FAUT SAVOIR

(Ne confondons pas l’émotion à la raison)

C’est clair que la France n’a été d’aucune utilité pour les États africains. Et il faudra tôt ou tard que l’Afrique se libère de ce joug colonial d’une époque. Une exigence qui ne doit en aucun cas nous faire tomber dans la facilité de l’approbation des coups de force pour chasser des présidents démocratiquement élus mais taxés d’être des préfets de la République française.

L’autre chose qui semble fortifier l’émotion populaire au profit des départs brutaux des présidents élus est leur ingéniosité à peaufiner des coups institutionnels visant à les accrocher au fauteuil tels des geckos. Une affiche qui ne cadre en rien à l’orthodoxie des normes démocratiques. La solution la plus facile en pareilles circonstances est le reniement du pouvoir constitutionnellement installé. Encore faudrait-il trouver la formule politique populaire pour réussir cette dénonciation et ce changement à la tête du pays dont la gestion et la gymnastique du président sont mises en cause.

Toute chose qui n’a rien à voir avec l’option des coups d’Etat en plein 21ème siècle. Car, on peut bien accepter les dérives d’un président démocratiquement élu tout en cherchant des moyens constitutionnels pour le contraindre à rester sur la ligne tracée au départ. C’est possible et les Printemps arabes l’avaient montré à succès comme bien d’autres révolutions dans le monde.

Jamais donc un coup d’Etat. Et c’est pourquoi il faut dissocier le caractère unique, personnellement militaire des coups d’Etat, à la soif légitime des populations à vouloir prendre les choses en main. Le coup de force perpétré au Niger ne répondant à aucun de ces canaux de remise en cause de l’ordre constitutionnel, il s’impose que les dirigeants de la communauté prennent les choses en main pour mettre fin à cette façon illégale de contester la légitimité d’un dirigeant. Les présidents Tinubu, Talon, Ouattara et les autres, sont bien dans la bonne démarche en préconisant une fin, s’il le faut, brutale, à cette confiscation du pouvoir voulue par la majorité des Nigériens qui ont élu Bazoum au pouvoir.

Voilà ce qui explique la position de la Cedeao à ne pas confondre avec la touche d’un syndicat de chefs d’Etats voulant défendre uniquement ses intérêts.

Il en est de même pour le discours habilement nationaliste des militaires pour marquer leur opposition à la mainmise de la France sur les ressources du Niger. Une ruse pour obtenir le soutien du peuple afin de valider l’impossible. Voilà ce qu’il faut d’abord comprendre avant d’opiner avec raison sur la situation au Niger en l’occurrence, la décision de la Cedeao de mettre fin à l’hégémonie de l’option des armes comme pour se coller aux temps révolus de Mao pour qui, le pouvoir est au bout des fusils.

Aboubakar TAKOU

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