Les Béninois ne sont pas sérieux. Ils n’agissent que par instinct grégaire à cause des appréhensions dénudées de fondements.
Parce que certains proches de l’ami du président Patrice Talon, Olivier Boko, leur ont dit que c’est plutôt l’ami, la conscience positive du chef ; qu’il est plus généreux que le président et contrôle tout autour de lui, la Cour constitutionnelle, les Renseignements, la police, l’armée, la justice et tous les autres leviers de l’État, ils ont décidé de convaincre le bras droit du président au dauphinat avec la bêtise de l’évidence que tout pouvoir s’arrache.
Ils auraient été de bons amis qu’ils lui auraient proposé de tout faire pour faire partie des choix de succession du président Talon.
Agacé par ces rumeurs caractérisées par les suscitations manifestes de candidature, le président Talon a lui-même décidé d’apporter des clarifications devant témoins. C’était à la rencontre avec ses députés à la veille du vote du code électoral.
Patrice Talon a rappelé à tous que c’est pourtant lui, le dur de cœur, qui finance totalement les générosités de son ami Olivier Boko. Et ce sera le cas jusqu’à demain. D’ailleurs, poursuit-il, il a encore son argent sur lui pour continuer cette œuvre.
Cette séance a semblé ouvrir les yeux à certains. Mais pas suffisant pour les décider à travailler véritablement à unir les deux amis. Le président avait pourtant tracé le chemin dans sa réponse à l’honorable Bernard Amoussou Sossou à cette rencontre.
Mais il aura fallu cette décision de la Cour constitutionnelle pour que la plupart d’entre eux réalisent que contrairement à leurs schéma et assurance, c’est toujours le président Talon qui gère le Bénin. Son ami n’avait que la délégation qu’il a bien voulu lui laisser. Tout cela a coïncidé avec la distinction en grade supérieur de la plupart des grands responsables de nos Forces de Défense et de Sécurité (Fds). Un autre signe que c’est toujours Patrice Talon le maître de la cabine de pilotage.
Il n’en fallait pas plus pour que les rats craignant le naufrage du paquebot OB 26, sautent en criant trahison.
Pour eux, c’est Olivier Boko qui leur faisait croire en des capacités qu’il n’a pas. Il leur aurait dit maîtriser à 100% la Cour dont il a inspiré le président Talon de la nomination de chacun des membres. Il leur aurait assuré avoir sous la main l’essentiel du nerf de la guerre. Malheureusement qu’à l’évidence, ils n’ont même pas été récompensés pour leur bravoure à tenir tête au grand patron durant le vote de l’étude du dossier de la proposition de révision de la constitution.
Conséquence, ils préfèrent tous rejoindre les rangs. Mais au lieu de proposer à leur leader d’aider à jouer les bons offices pour faire oublier au président Talon toute la rébellion qu’ils ont animée dans l’espoir de donner des chances à Olivier Boko, ils l’abandonnent et préparent leur retour à la maison sous fond de médisance contre Olivier Boko.
Voilà des gens qui jouaient Olivier Boko il y a juste quelques jours et qui réfléchissent maintenant à le laisser seul dans ses calculs.
Heureusement que le président Talon est un esprit. Rien ne le désoriente du chemin qu’il s’est tracé. Olivier Boko reste et restera son frère et ami. Il saura reprendre sa moitié maintenant que la folie est terminée. Vive l’amitié Talon-Boko.
Aboubakar TAKOU