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Société

Conséquences du mauvais aménagement de la route Bopa-Lobogo : Un drame écologique se joue à Hangnamè

« S’il pleut nous n’arrivons pas à Supporter l’eau de ruissellement. La nuit nous allons parfois rester dans l’école avec les enfants et surtout les nourrices pour éviter le pire. » « A chaque pluie nous étalons nos effets sur les lits et utilisons les tables en lieu et place des lits. » Notre village est détruit par l’eau de ruissellement… Nos cases sont inondées. » Ce sont là les plaintes et cris de détresses des populations de l’arrondissement de Lobogo dans la commune de Bopa.

Bopa, la cité de l’or bleu. Une commune qui écrit son histoire en eau à travers la célèbre source thermale de Possotomè. Cette source de vie peut parfois aussi être source de cauchemar et de malheur du fait des activités et actions de l’homme. Forte pluie, abondance et force des eaux de ruissellement, pour une érosion très prononcée et en perpétuelle croissance, c’est en partie le désastre écologique qui se joue du côté de l’arrondissement de Logobo avec des villages comme Hangnamè menacé de disparaitre de la carte de la commune de Bopa et du Bénin entier. Un immense drame écologique à Hangnamè du fait du mauvais aménagement de la route Bopa-Logogo car on n’a pas su surprendre les décisions qu’il fait en son temps. Résultats des comptes, ce sont les populations de Lobogo et plus précisément du village de Hangnamè qui souffrent le martyr. Et les plaintes de ces populations sont illustratives du calvaire quotidien et de la peur qui s’installe dès que le ciel commence à s’assombrir.

Une situation qu’on aurait pu éviter

Pour mieux comprendre de la réalisation de cette infrastructure qui est en partie à la base de l’érosion très avancée à Hangnamè, il faut suivre les explications du Chef service technique de la mairie de Bopa, Célestin Gando,  pour en saisir la quintessence. Selon ce dernier, des études environnementales avaient été faites et si les routes et autres travaux de pavage avaient étaient faites en fonction de ces études, on en serait pas à craindre la disparition du village de Hangnamè. Selon le Cst, « en 2012, la mairie de Bopa a commandité une étude de faisabilité au centre de ville de Lobogo. Selon les études, il aurait des travaux de pavage à Lobogo. Pour canaliser les eaux de ruissellement, il est  prévu un collecteur de Lobogo jusqu’à Hangnamè. Ce collecteur doit drainer toutes les eaux collectées par les différents caniveaux pour envoyer derrière le village de Hangnamè où se trouve un basfonds naturel. Au niveau de ce basfonds, il est prévu un réceptacle… »

A la remise du site, les gens nous ont dit que le financement qu’ils ont eu ne peut pas permettre de réaliser la totalité du projet et qu’ils ne peuvent que faire 03 km de pavage et que le collecteur prévu ne peut pas aussi atteindre Hangnamè. Donc, ils seront obligés d’arrêter cela à mi-chemin. Ils devraient même arrêter ça au niveau de Houngbo, à l’entrée de la voie de Houngbo. C’est avec un avenant qu’ils ont atteindre le niveau du commissariat. Voilà les conséquences que cela a créées. Chaque fois, à chaque saison pluvieuse, Hangnamè se retrouve sous l’eau. » A confié le Cst Gando.

Pour apprécier l’ampleur de ce désastre environnemental, il faut faire une descente sur le terrain pour échanger avec les populations et les autorités. Même si cette année, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, les dégâts sont importants et ne sont pas prêts de s’arrêter de sitôt si rien n’est fait pour y remédier. Murs effondrés sous la force des eaux, maisons écroulées ou abandonnés, routes dégradées, petits caniveaux transformés en cratères, c’est la scène que le Chef d’Arrondissement Lobogo, Ossoué Mahoutondji Diallo a eu à nous présenter sans oublier le traumatisme qui est celui des populations dès que le ciel s’assombrit.

Les limites des autorités communales

Mais malgré les démarches et la volonté des autorités locales de porter assistance aux populations, le Maire de Bopa, Abel Djossou, et les siens sont limités dans leurs actions à cause de certaines réalités car c’est une route classée. Et seul l’Etat est habileté à faire des travaux pour résoudre ce problème. Néanmoins, le maire Djossou ne cesse de faire ce qui est en son pouvoir en prenant attache avec les autorités afin qu’ils fassent ce qu’ils ont à faire.

Tout en demandant de la patience aux populations de Hangnamè et environs, il implore le président Talon d’entendre le cri de cœur de populations de Lobogo afin de les sauver de ce désastre écologique qui les menace du fait de cette routé classé qui n’a pas été aménagée comme cela se doit.

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